Alternative Transport Réunion a donné ce mercredi une conférence de presse au cours de laquelle elle a annoncé qu’elle déposerait un recours en référé contre cet arrêté, invoquant les motifs suivants : « des imprécisions et négligences, l’absence de consultation publique obligatoire, une entorse aux dispositions de protection environnementale phytosanitaire et de consultations scientifiques, ainsi qu’une entorse à la DUP quant à l’avis d’incapacité des attributaires et à l’importation des enrochements ».
Après avoir rappelé que cet arrêté est en contradiction avec l’avis du CNPN (Conseil national de protection de la nature) qui demandait de proscrire l’importation en « tout état de cause » et que la Région s’était d’ailleurs engagée à ne pas importer, l’ATR-Fnaut estime qu’il s’agit là « d’un revirement catastrophique pour l’environnement, pour les quelques transporteurs locaux choisis par la Région et GTOI, et paradoxalement pour les attributaires eux-mêmes en échec ».
L’association estime que les entreprises attributaires étant « officiellement reconnues incapables d’approvisionner le chantier », les marchés de digue doivent être « résiliés aux frais et risques des entreprises défaillantes qui avaient « vendu » des matériaux qu’elles ne possédaient pas ».