La CGTR EDUC’ACTION appelle de nouveau les personnels à se mobiliser pour revendiquer le retrait de la réforme Vallaud-Belkacem du collège et ce en écho au nouveau mot d’ordre de grève sur le plan national de l’intersyndicale ( (CGT EDUC ‘ACTION, SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC, SNETAAFO, SFSDPEP-FO, SNALC-FGAF ,SNEIP -CGT, SNCL-FAEN, SIES-FAEN, SUNDEP Solidaires) ) pour le 17 septembre 2015
Rappelons qu’en dépit des inquiétudes et oppositions suscitées par sa réforme des collèges, la ministre de l’education avait adressé un véritable bras d’honneur aux nombreux enseignants mobilisés en signant le décret d’application de la réforme, le jour même de la dernière mobilisation nationale « du jamais vu ».
Un dialogue social piétiné , une provocation inutile mais surtout une incapacité de ce gouvernement a faire partager ses choix , tant ceux-ci mettent à mal l’éducation de nos élèves
Cette réforme n’est pas acceptable et il est de notre responsabilité de poursuivre le combat engagé , d’ou notre nouvel appel à mobilisation le 17 septembre 2015
Cette réforme fait éclater le cadre national de la scolarité en renvoyant au local le soin de définir les horaires disciplinaires, la répartition des heures d’enseignement entre les langues vivantes, entre la technologie, la SVT et les Sciences Physiques, les programmes des enseignements pratiques interdisciplinaires. Les horaires disciplinaires ne sont plus garantis, seuls le sont les horaires des enseignements pratiques interdisciplinaires et ceux de l’accompagnement personnalisé. L’ense gnement deslangues anciennes, des langues rares et des languesrégionales est menacé. Les sections européenneset bilangues sont appeléesà disparaître.
L’abandon de repères annuels dans les programmes et les horaires, au profit d’une définition sur le cycle de 3 ans, menace la continuité des enseignements et génère un besoin de concertations locales qui n’est ni reconnu ni rémunéré.
Cette réforme va engendrer une surcharge de travail pour les professeurs qui vont devoir consacrer un temps important aux réunions d’équipes pour réinventer les cohérences et l’organisation des enseignements dont l’Etat se défausse. C’est un temps qui sera soustrait au temps consacré à la pédagogie elle-même. Nous demandons le retrait de la circulaire d’application du décret OR d’avril 2015 qui laisse ainsi entendre que toute réunion pédagogique organisée par l’établissement relèverait pleinement des obligations de service, ce qui est inacceptable.
Il s’agirait-là, à rebours des discours lénifiants de la Ministre, d’une dénaturation du métier puisque l’autonomie accrue des établissements va de paire avec une mise sous tutelle de la pédagogie par les équipes de direction. Celles-ci seront en effet responsables de la définition des enseignements, desprogrammes, desobjetsd’étude et des horaires alloués à chaque discipline. La multiplication des instances pédagogiques (conseil pédagogique, conseil de cycle, conseil école-collège) et des responsabilités (coordonnateurs de niveau, de cycle, …) rémunérées en indemnités (IMP), implique pour chaque professeur un renoncement à sa liberté pédagogique et pour chaque équipe un contrôle accru par les directions administratives. Aussi , nous exigeons l’abrogation du décret IMP de mars 2015 et de sa circulaire d’application d’avril 2015.
Pour les familles, la réforme du collège et l’autonomie des établissements consacre un système éducatif instable et différencié qui va accroître les inégalités scolaires au profit des initiés, compliquer les déménagements et les changements d’établissement, empêcher la projection de la scolarité dansla durée.
TOUS EN GREVE LE 17 SEPTEMBRE 2015