Ce matin, au large du Cap La Houssaye, un requin a été appréhendé en vue d’être marqué. A 8h30, il a mordu à la ligne. Alors que les pêcheurs chargés de marquer les requins essayaient de le fatiguer, ce dernier a paniqué à la vue du bateau et cassé la ligne à 8h59, avant de retourner dans les profondeurs.
Malgré la soudaineté de la manœuvre, les chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement, en charge du marquage, ont pu identifier qu’il s’agissait d’un requin tigre femelle de 3,50m. De retour au quai, l’équipage est loin d’être abbatu : « c’est normal, on le savait que ça n’allait pas être facile. Nous sommes en pleine psychose, tout le monde attend des résultats », temporise Marc Soria de l’IRD. Pas plus de résultat au large de Saint-Paul, dans la baie et les cages de DCP.
« Pêcher et tuer un requin est plus simple que de le capturer vivant pour une opération de chirurgie », poursuit-il à juste titre. D’ailleurs, si le squale se fait toujours aussi rare, l’équipage pense, certes encore avec beaucoup de prudence, s’aider d’appâts légèrement différents les prochaines fois.
« Actuellement, seule une tête de maquereau tient au bout de l’hameçon. Si ça ne suffit pas, nous mettrons en place une sorte de tambour composé de sardines broyées pour appâter davantage ». Une solution utilisée que lors des sorties en mer de l’équipage agréé. Reste à avoir l’aval de la sous-préfecture de Saint-Paul.
C’est le troisième requin, tous des requins tigre, appréhendé en trois sorties. Seul un a pour le moment été marqué, c’était vendredi dernier.