En déplacement dimanche à Vauvert dans le Gard à 48 heures du premier anniversaire de ses 100 jours à Matignon, Manuel Valls a revendiqué son côté « réformisme assumé », utile pour remettre « en mouvement » une France « tétanisée ».
Devant un petit parterre de militants, Manuel Valls a commencé son discours en citant François Mitterrand. « Ne pas bouger, c’est commencer à perdre », a-t-il lancé, avant de tacler les précédents gouvernements, coupables selon lui d’avoir « fait semblant » de réformer pendant trop longtemps.
« Nous le voyons tous : il y a trop de blocages. La France est entravée, coincée, tétanisée », a-t-il estimé, avant d’ajouter : « Oui, la réforme peut créer des déséquilibres, venir perturber des habitudes, des acquis. Mais la réforme va remettre ce pays en marche (…) Hésiter, faire à moitié, ce n’est pas la bonne méthode », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre a également appelé le PS à se « réinventer » et à « sortir des vieilles recettes du passé ».
S’autorisant une petite allusion aux affaires qui concernent Nicolas Sarkozy, Manuel Valls a indiqué ne pas vouloir de la « berlusconisation » de la France, en référence à l’ancien dirigeant italien Silvio Berlusconi, cerné par les affaires et dont la ligne de défense est de critiquer les juges. « Je ne veux pas que la mise en cause des fondements de la République, de la justice, de l’État de droit aujourd’hui soient dans le discours politique », a déclaré le locataire de Matignon.
Interrogé sur la conférence sociale qui débute ce lundi, Manuel Valls a demandé au patronat de « reconnaître l’effort que la nation consent » pour soutenir les chefs d’entreprises, et que ces derniers « s’engagent pleinement pour la création d’emploi ».