Selon la section FO, ces chantiers « présentent des défauts majeurs de signalisation et d’isolement dans un espace qui accueille chaque jour près de 1.000 élèves et près de 200 personnels. Cette situation est non seulement très dangereuse, mais de surcroît elle rend extrêmement pénibles les conditions de travail des élèves (bruits, poussières, saleté, cantonnement à des espaces restreints,…), de leurs professeurs (qui n’ont même plus de toilettes, ni de lavabo, depuis un mois) et des différents corps de métiers. »
Une lycéenne tombée dans un trou
Une lycéenne s’est même blessée sur l’un des multiples espaces en chantier du lycée professionnel Vue Belle de La Saline en tombant dans un trou au cours de la semaine dernière. « À ce jour et malgré la gravité de la situation, la Commission d’hygiène et de sécurité de l’établissement n’a toujours pas été réunie », déplore le syndicat.
Suite au débrayage, « la direction de l’établissement a brandi la menace d’une retenue de salaire d’une journée de travail. Pourtant, après quelques dizaines de minutes de suspension de leur travail, les collègues avaient repris leur emploi du temps normal jusqu’à 17 heures. La direction a également tenté d’intimider les personnels présents en relevant ostensiblement les noms de ceux qui étaient en débrayage », indique FO qui expose « une situation sans précédent ». Sont également pointées du doigt, « des dérives inquiétantes dans la gestion des ressources humaines par la direction. »
Le syndicat dénonce : « Des tâches de plus en plus nombreuses et diverses sont imposées, les sommations à changer de pratique professionnelle sont incessantes. La peur de s’exprimer librement quant aux dysfonctionnements dans l’établissement s’est largement répandue… ». Et d’ajouter : « Il en résulte une multiplication des cas de souffrance au travail, voire d’épuisement, dans un établissement qui accueille la plus grande proportion d’élèves issus de milieux défavorisés de toute l’académie ».
Une mission d’enquête du Rectorat demandée