La CGT, FSU et Solidaires, qui totalisent 40% des voix chez les agents, ont déposé des préavis de grève pour les trois versants de la Fonction publique (Etat, Territoriale et Hospitalière). Ils entendent signifier qu’ils attendent des gestes concrets en matière salariale, la dernière augmentation générale remontant à 2010.
Ils défendent également des revendications concernant l’emploi ou la journée de carence non indemnisé en cas d’arrêt maladie.
Mais la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, a une nouvelle fois douché les espoirs des fonctionnaires mardi : pas de hausse générale de salaires cette année et pas de pause dans les suppressions de postes.
Le gouvernement ne souhaite pas augmenter les salaires, car derrière il y a un enjeu de finances publiques : 1% de hausse du salaire de base coûterait 1,8 milliard d’euros, impensable dans l’état actuel des choses.
De plus, le chef de l’Etat se retrouve coincé dans ses engagements. Il devra supprimer des postes pour pouvoir en créer ailleurs, comme dans l’Education nationale, la Justice, la Police et La Gendarmerie : il est prévu que deux postes sur trois ne soient pas remplacés…
« Même si tout le monde connaît très bien le contexte économique, tout le monde estime que ce gouvernement doit être en capacité de donner un signe », estime Bernadette Groison, la secrétaire générale de la FSU, pour qui « c’est aussi la reconnaissance de la fonction publique » qui est en jeu.
Le responsable de la CGT, Jean-Marc Canon, n’exclut pas une « mobilisation beaucoup plus large si les choses restent en l’état », certains ayant choisi d’attendre la réunion du 7 février pour « voir ce qu’il y a dans l’escarcelle de la ministre ».