Un tremplin vers l’intégration professionnelle. Le service civique permet depuis juin 2010 à 335 jeunes de mettre sur la table, et au service d’associations dans la majorité des cas ou tout autre organisme à but non lucratif ou personnes morales de droit public, leurs talents trop souvent minorés par une situation de l’emploi peu favorable.
Bénéficiant d’une indemnisation à hauteur de 440 euros par mois et d’un défraiement de 100 euros (sans compter l’ouverture des droits à un régime complet de protection sociale), le dispositif séduit. A tel point que "des dossiers malgré tout intéressants" ont dû être recalés, évoque Denise Hong Hoc Sheong, directrice de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale.
"C’est une parenthèse citoyenne", affirme pour sa part Richard-Daniel Boisson, sous-préfet en charge de la jeunesse et de la cohésion sociale. Il y va de son anecdote personnelle, à une époque où le service militaire était de mise. "Il y a peu de structures ou de moments dans la vie qui permettent de réunir des jeunes de divers horizons. Je me souviens de mon copain de chambrée à l’armée qui était analphabète. Cela ne nous a pas empêché d’être sur les mêmes missions", se remémore-t-il.
Mais que cela soit dit, "les contrats du service civique ne sont pas des contrats aidés déguisés", maintient le sous-préfet. Le service civique doit aussi être vécu comme un service d’intérêt général. "C’est un temps au service de la cité" qui met aussi en exergue "l’une des devises de notre République avec ses valeurs de fraternité", ajoute-t-il.
Des nouveaux contrats qui vont être signés
Après un an d’existence, ces contrats arrivent à l’heure du point d’étape. Sur les 335 jeunes qui ont signé depuis 2010, 70 terminent actuellement leur contrat (depuis juillet et jusqu’à septembre). Parmi eux, 12 s’orientent vers un emploi, 10 reprennent des études, 10 autres une formation, enfin, 38 sont à la recherche d’un emploi.
Malgré ce tableau flatteur, 48 jeunes ont quitté le cadre du dispositif de leur service pour diverses fortunes (raisons personnelles, abandon), ou parfois pour des raisons heureuses (17 ont trouvé un emploi).
Puisque le dispositif semble continuer à recevoir un écho favorable, tant auprès des jeunes (95% de satisfaction) qui en bénéficient que des professionnels qui les accueillent dans leurs structures, il sera ouvert à 150 nouvelles personnes la semaine prochaine. Ce qui fera passer le nombre de ces contrats à 485 dans l’île. En métropole, ils seront 15.000 à s’inscrire dans cette démarche d’ici la fin 2011.