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Le Tampon: Les voisins de l’Eglise de Dieu en France demandent réparation

??L'édification d'un lieu de culte au niveau de la Zac Paul Badré au Tampon n'a pas apporté la paix espérée. Un voisin, exaspéré, remue ciel et terre pour obtenir réparation.

Ecrit par LG – le mardi 23 avril 2013 à 07H00

L’implantation en 2007 d’un lieu de culte abritant les fidèles de l’Eglise de Dieu en France dans la Zac Paul Badré au Tampon, suivie de l’aménagement en 2010 d’un terrain en friches à proximité sont la cause de terribles nuisances subies par la famille Tahaibaly.

Outre les préjudices physiques et moraux subis le temps des travaux (bruit, poussière, vibrations de 7h du matin à 16h sans interruption 5j/7), « je venais de me faire opérer, devais rester alité et je manquais de sommeil à cause des souffrances (…) voilà que nous nous retrouvons avec un mur de clôture fragilisé, des fissures et crevasses dans la maison », déplore Idriss Tahaibaly.

Dans sa démarche de réparation des dégâts occasionnés, « mes voisins m’ont abandonné dans ce combat par peur ou pour d’autres raisons. Je tiens à dire que je n’ai rien  contre cette église ni son pasteur. Nous étions amis avec le pasteur et organisions même des repas sur son terrain, avec les fidèles et les voisins, à mon initiative. Nous sommes avec ma famille des gens honnêtes, de bonne foi et avons pour principe cette citation de Antoine de Saint-Exupéry : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis« , rapporte Idriss Tahaibaly.

L’historique des travaux dans la zone remonte à six années. L’Eglise de Dieu en France a acheté une parcelle à la municipalité du Tampon sur un site historique : la grotte de Sitarane, puis a aplani une partie du terrain pour édifier un lieu de culte qui a été inauguré en 2007. « Entre le nouvel édifice et notre maison, il restait une zone pentue, en friches, qui nous protégeait des vents, des fortes pluies, du bruit et des regards », raconte le propriétaire.



En août 2010, des travaux ont commencé pour décaisser ce monticule dont la plus grande partie appartenait à l’Eglise de Dieu en France, lesquels travaux ont duré environ neuf mois. La mairie a procédé alors à la construction d’un mur en mœllons et de soutènement d’environ 6 à 8 mètres de hauteur et sur une longueur totale d’environ 76 mètres.

 

Enfin, la couverture par asphalte de l’ensemble de la partie décaissée et finalement clôturée (entre la rue de France et la rue Nid joli) « forme une sorte de boulevard descendant droit sur notre propriété… nous savions bien qu’un jour, il y aurait une route qui relierait la rue de France à la rue Nid Joli. Lorsque le maire, M. Paulet Payet, avait décidé de faire ces travaux, j’avais donné le contact du maire au pasteur afin de se voir tous ensemble pour discuter de ce projet afin que personne ne soit lésé. Le président de Région, M. Didier Robert, qui était le député maire du Tampon avait mis en place à l’époque, la démocratie participative. Nous étions dans une Zone d’Aménagement Concertée…alors, pourquoi M. le maire n’a-t-il pas organisé à ce moment-là, une réunion de quartier ? », demande le plaignant.

Une grève de la faim en guise de recours



« Les fissures et crevasses dans la maison, préalablement existantes certes, ont été considérablement aggravées suite à ces importants travaux », témoigne Idriss Tahaibaly. Sûr de son bon droit pour obtenir réparation, il alerte les protagonistes, à commencer par son assureur, qui a mandaté à son tour un expert dont la réponse récente paraît « bien injuste et réductrice : les dommages sont dus uniquement au constructeur de la maison et à lui seul ! », rapporte, dépité, son propriétaire.

« J’ai contacté la mairie qui, pour compensation, devait nous construire un mur de clôture afin de sécuriser le bas de la pente et nous protéger davantage du bruit, de la vue et des vents. Un courrier a été adressé en janvier, rien n’a été fait malgré une relance plus récente, ainsi qu’une entrevue avec le maire courant février. Ces promesses sont restées vaines ! », rappelle-t-il.



 »Jusqu’à présent, la mairie du Tampon et l’Eglise de Dieu en France se rejettent la responsabilité des dommages que ma famille et moi-même avons subis », regrette le propriétaire. Alors qu’une grande partie du terrain appartenait à l’Eglise de Dieu en France, Idriss Tahaibaly se pose des questions quant à la nature de l’intervention de la mairie pour les travaux. « Y a-t-il eu délibération du conseil municipal pour effectuer des travaux à titre gracieux pour une entité cultuelle ? Sur quel budget et pour quel montant la mairie du Tampon a inscrit les dépenses effectuées pour ces réalisations ? », demande-t-il.

Sollicitée il y a une semaine pour y apporter sa version des faits, la mairie du Tampon ne nous a pour l’heure pas répondu. Même silence du côté de l’expert mandaté par l’assureur de la famille Tahaibaly. « Je vais entamer une grève de la faim devant la mairie du Tampon », prévient, usé, Idriss Tahaibaly.

 

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