À la Réunion, force est de constater qu’il existe un véritable savoir-faire en matière de construction tropicale. Depuis 2009, notre île est même novatrice dans le secteur. « C’est une opportunité de développement pour nos entreprises. La Réunion a su développer une expertise reconnue en milieu tropical, parfois hostile.
Les contraintes: Vents, hydrométrie, salinité, rayonnement solaire
La réflexion autour du bâti tropical prend sa source dans la recherche constante d’une amélioration de la qualité et de la résistance des construction face aux agressions environnementales fortes: vents cycloniques, hydrométrie importante, salinité de l’air, variation des températures, intensité du rayonnement solaire ou encore prolifération des termites » explique Gaston Bigey, Directeur général délégué de Nexa, l’agence régionale de développement d’investissement et d’innovation.
À la Réunion, les bâtiments peuvent déjà supporter des vents de 250 km/h
Sur notre île, nous avons déjà les outils nécessaires pour faire face à des cyclones allant jusqu’à 250 km/h. La chambre de métiers et de l’Artisanat a mis en place depuis 2009 le Cirbat, un outil spécifiquement adapté au contexte tropical.
« Sur Saint-Martin, 90% des maisons ont été détruites. Cet outil sert sur la Réunion dans le développement et la recherche, mais il sert également à l’ensemble des régions de France » explique Benrard Picardo, le Président de la Chambre de métiers et de l’Artisanat.
Les normes appliquées aujourd’hui sont en dessous des 360 km/h auxquels ont dû faire face les Antilles. « Nous allons devoir continuer à travailler car si on retrouve des vent comme on a eu aux Antilles, il faudra faire en sorte que nos maisons puissent tenir.
Il faut utiliser des matériaux spécifiques. Nous avons un laboratoire d’essai sur les ouvrants fenêtres et portes et nous testons les menuiseries pour être sûrs qu’elles puissent résister à 250 km/h de vents et également de fortes pluies » conclut Bernard Picardo.