Après les thématiques des carburants et de la vie chère, François Hollande a abordé, lors de ses vœux adressés à l’Outre-mer, la thématique de l’emploi.
Principale mesure annoncée par le président de la République ce jeudi 23 janvier : celle d’adapter le pacte de responsabilité aux territoires d’outre-mer.
Un pacte de responsabilité pour l’Outre-mer
Interrogé par les journalistes d’Outre-mer 1ère sur l’emploi local, François Hollande a indiqué qu’il serait « souhaitable« , faisant référence au rapport du député Patrick Lebreton, « que les recrutements puissent être davantage pour les ultra-marins lorsqu’il s’agit de postes locaux« , mais aussi « que les concours puissent être adaptés tout en restant dans les lois de la République« .
Concernant « les entreprises privées« , François Hollande a rappelé avoir proposé « un pacte de responsabilité à toutes les entreprises françaises« . « Mais je suis prêt à avoir un volet spécifique pour l’Outre-mer. Parce que la baisse des charges, elle existe déjà en outre-mer. Donc si je la propose pour l’ensemble des entreprises, ça ne va pas faire un avantage significatif pour les entreprises ultramarines« , a expliqué le président de la République.
« Pour que les jeunes puissent avoir des possibilités d’entrer plus facilement sur le marché du travail et notamment dans des entreprises privées, je suis prêt à adapter avec les employeurs d’outre-mer (…) le pacte de responsabilité à ces territoires », a-t-il ajouté.
Emplois d’avenir: vers une meilleure prise en charge du financement par l’Etat
Autre sujet abordé par François Hollande, les emplois d’avenir.
« Je suis conscient de la situation du chômage en outre-mer et notamment du chômage des jeunes. 50% des moins de 25 ans sont sans emploi« , a indiqué au cours de ses vœux le président de la République.
Si les emplois d’avenir constituent selon lui « une réponse« , elle n’est cependant « pas la seule« -a-t-il rappelé, citant aussi les « emplois aidés » et les « emplois privés« . Si 10% du nombre total d’emplois d’avenir sont dédiés à l’outre-mer, ces contrats financés à 75% par l’Etat sont néanmoins pas assez utilisés par les collectivités locales, qui estiment le reste à charge trop élevé.
François Hollande a annoncé envisager que l’Etat prenne en charge de manière plus élevée les emplois d’avenir, sans en dévoiler toutefois l’exacte pourcentage.
« 10% des emplois d’avenir en outre-mer, c’est quand même bien. Mais s’ils ne sont pas tous utilisés (…), on n’aura pas atteint le résultat. Je regarde si on ne peut pas, dans la même enveloppe améliorer le financement des emplois d’avenir en outre-mer. C’est à dire avoir une participation un peu plus forte pour l’Etat mais avec peut-être moins d’emplois qui soient proposés« , a affirmé François Hollande.
Des emplois d’avenir qui pourraient également être utilisés financer « des emplois d’encadrants« , a ajouté François Hollande, afin de superviser les jeunes employés en emplois d’avenir.
L’Outre-mer « va inventer les sources d’énergie de demain »
A la fin de son intervention, François Hollande a souligné que l’Outre-mer serait « une des priorités » de la future loi sur la Transition énergétique.
« L’Outre-mer doit être regarder comme un atout considérable pour la France, a indiqué François Hollande. Grâce à l’Outre-mer, la France est le deuxième espace maritime du monde avec la possibilité d’exploiter, en respectant l’environnement, la mer, ses ressources« , a-t-il poursuivi.
« Il y a une biodiversité en outre-mer qui est exceptionnelle et une capacité pour développer des énergies nouvelles que l’on peut absolument amplifier », s’est enthousiasmé le chef de l’Etat. « Nous pouvons faire de l’Outre-mer l’avant-garde de la transition énergétique. Et ce sera d’ailleurs dans la loi sur la Transition énergétique une de nos priorités territoriales. L’Outre-mer va inventer les sources d’énergie de demain« , a conclu François Hollande.