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Santé : Le SNICS dénonce un mépris des étudiants

Le Syndicat national des Infirmier(e)s Conseiller(e)s en santé (SNICS) exprime sa colère avec la fin de l’agrément en centre de santé du SUMPPS (Service Universitaire de Médecine Préventive et Promotion de la Santé) de l’Université de La Réunion.

Ecrit par GD – le lundi 27 septembre 2021 à 08H48

Le communiqué:

La santé des étudiants réunionnais méprisée…
 
Oui la santé des étudiants réunionnais est méprisée et ce n’est pas nouveau… Cela a été dénoncé à plusieurs reprises par le SNICS-FSU (Syndicat National des Infirmières Conseillères de Santé, de la FSU).

En 2014, des personnels de ce service alertaient déjà la présidence de l’Université sur le risque de rupture d’agrément en « Centre de Santé » du SUMPPS. Sans cet agrément, pas de consultation de médecine générale possible : ce serait de la pratique illégale de la médecine au regard de la loi.

Aujourd’hui, en 2021, c’est le cas : plus d’agrément ! Ceci est fort dommageable pour la santé et la réussite des 19 000 étudiants inscrits à l’Université de La Réunion.

Actuellement le SUMPPS est un service qui fonctionne avec :

  • 3 médecins représentant 2,2 équivalents temps plein (avec depuis des années, démissions et arrêts maladie successifs)
  • 2 mi-temps de psychologue en CDD
  • 1 assistante sociale
  • 2 postes infirmiers

 
A nombre égal d’étudiants, les SUMPPS des universités métropolitaines sont dotées à minima de 8 à 9 médecins (dont des spécialistes comme gynécologue) 4 psychologues, 6 à 8 infirmiers et infirmières, 2 assistant·es sociaux·les…

Malgré cela et malgré les pressions institutionnelles, les missions prioritaires sont maintenues par le peu de personnels présents : premiers soins et urgences, prise en charge des étudiants les plus démunis dont les étrangers de la zone océan indien, information sur la contraception, délivrance de la contraception d’urgence et renouvellement de la prescription de contraception (réalisables par une infirmière), dépistage des IST… Chaque situation est prise en considération et aucun étudiant n’est laissé sans solution.

Les étudiants en situation de handicap (dont le nombre a doublé depuis 2018) ont besoin d’une consultation avec un médecin pour l’aménagement de leur scolarité et de leurs examens. Or depuis 2013, nous assistons au sein du SUMPPS à « la valse » des médecins et médecins directeurs avec des périodes sans directeur et sans médecin…

La présence de médecins et de personnels paramédicaux en effectif suffisant conditionne l’agrément en « centre de santé » par l’ARS, agrément dont la demande et le suivi sont de la responsabilité de la présidence de l’Université.

Il est urgent que la santé des étudiants soit une priorité pour l’Université de La Réunion !
 

 

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