La dispute a commencé ce jour-là parce que la jeune femme s’est connectée sur Facebook avec d’anciens identifiants. « Quand on s’est mis en couple, on a mis des règles. On ne texte pas à des ex, on ne drague pas, on ne fait pas n’importe quoi… ».
A 22 ans, Wilson*, jaloux, se justifie et semble avoir une idée rétrograde de la place que doit tenir sa compagne. Cette dernière ne doit plus aller en soirée et consulter les réseaux que via leur profil commun. Sa vision du couple est également biaisée. Lors de son audition, le jeune homme a ainsi déclaré : « Comme tous les couples, je la tape et la griffe ». Plus précisément, explique-t-il au tribunal, il « la pousse, la bouscule. On fait des jeux de mains ». Des violences qui sont montées d’un cran le 28 décembre.
Le même type de faits sur une ancienne compagne
Cette fois-ci, Wilson l’a étranglée, tirée par les cheveux, menacée de mort avec un câble électrique dans la main puis dehors l’a frappée avec un bâton alors qu’elle est enceinte de près de 4 mois de leur deuxième enfant.
Une scène à laquelle a assisté leur fille mais aussi un voisin et un marchand de glace ambulant qui a aussitôt alerté le père de la victime. A son arrivée, le père a récupéré le bâton des mains de Wilson pour le frapper à son tour à la tête. Wilson s’en est sorti avec 7 points de suture mais reste persuadé que les méfaits sont à reprocher au beau-père qui ne l’« aime pas » et « met la pression ».
En dépit d’un casier judiciaire vierge mais ayant déjà fait l’objet d’un rappel à la loi pour le même type de faits sur une ancienne compagne, Wilson a été condamné à 18 mois de prison dont 12 avec sursis probatoire durant 2 ans.
Face à un Wilson niant les violences, les juges ont donc prononcé 6 mois ferme avec bracelet électronique avec exécution provisoire. Le jeune homme a également reçu l’interdiction d’entrer en contact avec la victime, de paraître à son domicile mais aussi l’obligation de travailler, de se soigner et de suivre un stage de responsabilisation des auteurs de violences conjugales.
* prénom d’emprunt