Si les gendarmes se sont intéressés à son trafic, c’est que Yoan a été dénoncé. Pour vraisemblablement se venger, son ex-copine a tout révélé de ses activités illégales aux forces de l’ordre. Le jeune Tamponnais a en effet une nouvelle petite amie avec qui il a également un jeune enfant.
» J’ai commencé sous pression de mon ex pour gagner de l’argent et élever notre enfant. Maintenant que je suis avec ma nouvelle copine, j’ai arrêté. Je travaille au noir pour notre enfant de 7 mois », explique Yoan devant le prétoire. Sans formation ni diplôme, « on est jeune, on essaye de s’en sortir », fait-il valoir. Trois mentions figurent à son casier dont une en lien avec des stupéfiants.
« Nous sommes là dans la banalisation du trafic de zamal », tance la procureure. « Et il continue à vivre en marge en travaillant au noir ». Le parquet regrette toutefois l’existence d’un tel trafic sur les réseaux sociaux. « Les policiers et les gendarmes connaissent l’existence de ces groupes mais il y a tellement d’échanges qu’ils n’ont pas les moyens d’enquêter pour chacun d’entre eux ».
Yoan a été condamné à deux ans de prison avec sursis et 2000 euros d’amende face au peu d’éléments à charge. Les écoutes téléphoniques et les perquisitions ont finalement révélé un trafic de faible ampleur avec peu de bénéfices engendrés.
*prénom d’emprunt