Ce père de famille ne décolère pas. Alors que sa fille effectuait une liaison sur un Z’éclair du réseau Car Jaune sur la ligne Saint-Denis-St-Pierre, elle a reçu les éclats d’une vitre brisée. Une plainte a été déposée au commissariat de St-Pierre.
Les faits remontent au 1er février dernier. La victime, étudiante à l’Université de La Réunion, rentrait chez ses parents dans le Sud. Mais sur le trajet, « une porte qui a claqué à plusieurs reprises » s’est brisée « en mille morceaux » sur cette dernière.
Résultat : Un jour d’ITT et des soins d’une semaine par son médecin explique le père de famille, qui remet en cause la sécurité de ces minibus effectuant quotidiennement des liaisons à travers l’île.
« De plus, après avoir entendu quelques chauffeurs de cette ligne nord-sud, il semblerait que cet accident ne serait pas le premier et que la chose serait coutumière, vu l’état de délabrement de ces minibus zéclair. Ils contestent fortement que les portes ne se ferment pas fermement et qu’elles s’ouvrent intempestivement.
Bref, je fus offusqué d’entendre cela, je m‘inquiète aujourd’hui pour ma fille mais aussi pour mes concitoyens empruntant ces véhicules quotidiennement. »
Contacté, GIE Activ, qui s’occupe de l’exploitation et de gestion des véhicules, reconnaît avoir été informé le jour même de cet incident. « Nous avons pris la mesure de la situation, et nous considérons qu’il y a des faits pour nous interroger sur responsabilité du transporteur. Un comité interne à notre groupement aura lieu lundi prochain », explique-t-on du côté du groupement, qui prendra « les mesures qui s’imposent ». Si la responsabilité du transporteur est reconnue, ce dernier sera soit mis en demeure soit exclu temporairement ou définitivement du groupement.
Dans le même temps, GIE Activ reconnaît rencontrer pas mal de soucis avec ses minibus de 18 quasi-neufs, du constructeur Vehixel, qui ne sont « pas vraiment à la hauteur de ce qu’on pouvait attendre nous professionnels ». « Il faut savoir que nous avons engagé un contentieux auprès du constructeur de ces véhicules, censé répondre à un cahier des charges précis, après plusieurs défaillances constatées », déplore-t-on du côté de GIE Activ, qui compte renouveler la flotte de ces minibus « au plus tard l’année prochaine ».