Au large de la Rivière des Galets (Le Port) s’est déroulé toute la journée de jeudi un exercice de simulation de pollution en mer. « L’alerte a été donnée par un hélicoptère de la marine nationale », annonce le capitaine de corvette Vincent Hugon. Dans la seconde, c’est le Cross qui se met en branle pour piloter les opérations.
Fort heureusement, la réalité ne supplante pas encore la fiction mais les équipes de la chaîne de commandement doivent parer à toute éventualité. « Ce genre d’exercice doit s’effectuer une fois par an » complète le capitaine. Histoire de maintenir présents dans les esprits des hommes les gestes à effectuer si jamais…
Sur le plan d’eau un remorqueur, des moyens de la base navale, un écrémeur et un barrage flottant de 300 mètres qui permet de canaliser les boulettes d’hydrocarbure lourd (200 tonnes évaluées). Menace réelle sur la ferme aquacole qui se situe en baie de Saint-Paul, la nappe ne doit pas tarder à être encerclée. Le barrage disposé réussira tant bien que mal à confiner la dispersion de cette pollution ballotée par les vagues, avant que la nappe graisseuse ne soit aspirée et capturée.
Plus de passages dans la zone à cause de la piraterie
Cet exercice vise à tester la capacité des services de l’Etat à répondre à un événement de type pollution maritime. La chose n’est pas aisée. Le premier volet concerne la bonne gestion interne des services des Fazsoi et des moyens civils. « La communication semble s’être bien déroulée entre nous. Mais pour l’analyse de ce qui est à améliorer, il faudra attendre le débriefing de demain » reconnaît le capitaine de corvette Vincent Hugon.
Il y a quelques années, « l’Alamanda » avait inquiété les autorités avant que le danger ne soit écarté. Mais le risque n’est pas à exclure. Le professionnel de la mer explique que la piraterie a modifié les comportements des navires. « Le flux maritime a évolué du fait de la piraterie qui a amené plus de navires à naviguer plus proches des côtes réunionnaises ».