Pour la création de ce projet, Benoît Paget cofondateur de Green Big est parti d’un constat : « Les poubelles débordent de bouteilles PET, les industriels manquent de matières ». Son équipe met alors au point la b:bot, répondant aux problématiques liées au volume contraignant de ces déchets en les réduisant en paillettes et réduisant ainsi le coût de la démarche.
Face à l’enfouissement et aux méthodes de répressions, Yannick Settama, fondateur de Green cycle partenaire du projet, indique : “Le consommateur est un maillon indispensable qui permet d’agir en aval donc plus efficacement”, il faut donc “intégrer le consommateur en le valorisant plutôt qu’en le culpabilisant”.
Ce sont 200 millions de bouteilles plastique (pet) qui sont achetées par les Réunionnais chaque année. L’objectif de l’enseigne est de collecter 500 tonnes par an, en récompensant les Réunionnais par 1 centime symbolique par bouteille amenée à la borne, et “cela peut se développer à l’avenir”, précise le PDG. Si comme l’espèrent ses développeurs, d’autres bornes b:Bot sont déployées sur l’île, les récompenses pourraient varier, en fonction des structures où elles seront implantées.
Aujourd’hui, une fois les bouteilles réduites en paillettes, elles seront acheminées dans des usines françaises pour une seconde vie. À terme, l’objectif serait de réincorporer ces paillettes dans l’économie réunionnaise avec la création d’une usine de recyclage et créer une boucle locale. Pour y parvenir, il faudrait atteindre 2000 tonnes de matière semi-transformée récoltées par an.