Invité ce matin de France Inter, François Hollande a indiqué qu’il « assumait » sa part de responsabilité dans la hausse du nombre de chômeurs depuis son arrivée à l’Élysée en 2012.
« Il y a une responsabilité, celle que j’assume », a déclaré le chef de l’État, qui ajoute cependant que le chômage dépendait beaucoup de la situation économique mondiale.
« Je fais tout pour que la croissance soit la plus haute possible », assure François Hollande. « Je vais faire en sorte, avec le pacte de responsabilité et la loi activité-croissance, d’avoir plus de 1% en 2015 et encore plus en 2016 », a-t-il ajouté.
Sur le nouveau pacte de responsabilité et le projet de loi porté par Emmanuel Macron, François Hollande a déclaré que « ce n’est pas loi du siècle », mais « une loi pour le siècle prochain ». « Je changerai tout ce qui bloque, empêche freine et nuit à l’égalité et au progrès » et « de ce point de vue, je prendrai tous les risques », a-t-il dit, sans toutefois recourir à l’article 49-3 de la Constitution.
Interrogé sur la fiscalité, le président de la République a confirmé sa promesse de ne pas les augmenter cette année. Toutefois, si ce phénomène « se confirmait en 2016 et en 2017 (…) nous verrions ce que nous pourrions faire en terme de baisse de prélèvements », a-t-il déclaré.
La thématique européenne n’a pas été oubliée par François Hollande. Le chef de l’État est notamment revenu sur le couple franco-allemand : « Avec madame Merkel, on s’est beaucoup rapproché au moment de la crise ukrainienne », assure-t-il.
Néanmoins, de nombreux points de divergence existent entre les deux partis, comme par exemple sur l’action économique de Bruxelles. « Nous ne sommes pas de la même sensibilité, mais voulons tous les deux faire en sorte que l’Europe soit plus forte et solidaire. Angela Merkel attend qu’un pays comme la France puisse être compétitif. Nous voulons qu’un pays comme l’Allemagne soit plus dans la relance de la croissance », estime François Hollande.
Sur les questions internationales, le locataire de l’Élysée a une nouvelle fois rejeté une alliance avec l’Iran et le régime syrien pour contrer Daech. Concernant le cas de la Libye, il a affirmé que la France n’interviendra pas « parce que c’est à la communauté internationale de prendre ses responsabilités ».