Le préfet Michel Lalande a souhaité apporter les précisions suivantes sur les moyens aériens disponibles. Dès le mardi 25 octobre, à la demande du préfet, la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises a expertisé l’engagement d’un Dash 8 à La Réunion. Le bilan dressé après l’emploi du Dash au Maïdo en 2010 a fait apparaître les limites de son emploi.
« i[Un appareil peu maniable compte tenu de son gabarit, le Dash 8 ne peut pas procéder à des largages de précision dans des zones montagneuses accidentées, contrairement aux hélicoptères. En raison de l’altitude à laquelle les feux sont situés (entre 1 800 et 2 500 mètres), la capacité d’emport du DASH est limitée à 7 m3 par rotation. La couverture nuageuse qui s’installe quotidiennement ou presque sur les Hauts limite considérablement l’emploi de l’appareil qui en 2010 est plusieurs fois resté cloué au sol dès le milieu de la matinée.Ll’an dernier en 8 jours, le DASH a été employé pour lutter contre le feu pendant 28 h soit 3h 30 par jour. A raison de 2 rotations par heure et de 7 m3 d’eau largués à chaque rotation, il larguait en moyenne 50m3 chaque jour]i »
Dans la phase qui se joue actuellement, fixer le feu dans un périmètre, l’hélicoptère est le meilleur auxiliaire des sapeurs pompiers.
C’est ainsi que 4 hélicoptères bombardiers d’eau sont actuellement employés et réalisent chacun au moins 50 rotations par jour. Ils larguent en moyenne 0,8m3 par rotation. Le volume de largage quotidien de ces hélicoptères est donc de 160 m3.
Ces moyens légers ont une importante précision dans leurs largages et sont moins tributaires des conditions météorologiques. Leur efficacité opérationnelle est déterminante, d’autant que le nombre de rotation a augmenté grâce à la création depuis 2010 des retenues collinaires.
En 2010 lorsque le Dash est arrivé à la Réunion le feu était circonscrit. Il a essentiellement permis le noyage des zones déjà parcourues par le feu. Comme l’an dernier, c’est l’action des hélicoptères bombardiers d’eau conjuguée à celle des moyens terrestres renforcés qui permettra de stopper la propagation du sinistre.