Même si le projet de loi d’amnistie n’est pas définitif puisqu’il va être soumis au conseil des ministres prochainement, il est, dans cette première version, très défavorable à un retour de l’ex-président en exil forcé Marc Ravalomanana relate [l’Express de Madagascar]urlblank:www.lexpressmada.com/ .
Dans la configuration actuelle du texte, l’ancien président Marc Ravalomanana figure en tête de liste des exclus de la mesure si l’on se réfère au projet de loi d’amnistie adopté par le conseil du gouvernement qui a duré près de neuf heures, le 1er juin à Mahazoarivo. Il est toujours condamné pour meurtre dans les événements de soulèvement de février 2009.
Le projet de loi amnistie des actes qui ont été commis entre le 1er janvier 2002 et le 31 décembre 2009. Il touche des faits et actes liés aux événements politiques commis par des membres d’institutions d’Etat notamment.
Didier Ratsiraka échapperait à toute poursuite
La mouvance Ravalomanana veut afficher sa sérénité devant l’offensive du régime. "Ces faux-barrages érigés contre le président, Marc Ravalomanana, ne changent en rien le fond du problème", contre-attaque l’ancien sénateur Roland Ravatomanga, membre de la direction collégiale de la mouvance de l’ancien chef de l’État.
L’ancien parlementaire qualifie la décision du gouvernement d’unilatérale. "Pour l’instant, il s’agit d’une initiative prise par un gouvernement unilatéral. On verra tout ça après la réunion de la SADC", soutient-il. "Le Président a toujours dit qu’il n’avait pas besoin d’amnistie car le procès qui l’avait condamné n’est pas fondé. Il avait été le premier à suggérer une enquête indépendante et internationale sur l’affaire du 7 février, mais celle-ci n’a pas encore pu se faire", ajoute-t-il.
A priori, d’autres dirigeants politiques, comme l’ancien président Didier Ratsiraka bénéficierait par contre de la mesure d’apaisement.