Blaise Richard Randimbisoa, ministre de la Sécurité publique malgache, a reconnu vendredi que Madagascar figure dans la liste des pays considérés comme refuge de terroristes, ce qui l’a amené à placer sous surveillance renforcée certaines écoles coraniques de la Grande Ile implantées pour la plupart dans la région d’Atsimo Atsinanana dans le Sud-Est et dans le Nord.
Les récents attentats à Paris ayant fait 130 morts et 352 blessés le 13 novembre dernier ont entrainé une prise de conscience à Madagascar, qui a amené l’arrestation d’un « fanatique » à Ambohijanahary Antehiroka quelques jours après l’hécatombe, selon le site [L’Express de Madagascar]urlblank:http://www.lexpressmada.com/blog/actualites/terrorisme-des-ecoles-coraniques-surveillees-50001/ .
« Madagascar est listé parmi les vingt-cinq pays de refuge de terroristes. Il faut être de ce fait prêt à toute éventualité. En fait, nous n’avons fait que renforcer les dispositifs déjà existants en matière de lutte antiterroriste de service central spécialisé en la matière est opérationnel depuis quelques temps. Par ailleurs, la police malgache travaille en étroite collaboration avec Interpol dans ce domaine« , a déclaré le ministre de la Sécurité publique.
Il a également annoncé un train de mesures destinées à mieux surveiller la circulation d’étrangers venant fréquenter ou animer ces écoles coraniques : « Nous avons procédé à l’intensification du contrôle des étrangers, spécialement ceux originaires des autres pays à risques. Nous ne leur accordons que 15 jours de visa, de façon à éviter les mauvaises surprises. Il est, de ce fait, crucial de prendre contact avec celui ou ceux qui les accueillent à l’aéroport. Dans le cas où les étrangers concernés par cette décision ne se présenteraient pas aux autorités à l’expiration de leur visa, la famille d’accueil sera convoquée« , a-t-il prévenu.
L’augmentation du nombre d’écoles coraniques dans la Grande île intrigue les services de renseignements internationaux et les frontières réputées poreuses de la Grande Ile font craindre de voir Madagascar devenir une terre d’accueil pour les terroristes.