En voilà deux qui n’ont pas choisi de se simplifier l’existence. Suivez-moi attentivement, voulez-vous ?
Le 17 janvier 2013 à Saint-Pierre, Jean Aroumaéli et Bruno Laimant entrent nuitamment chez X et lui taxent des marchandises de valeur : four à micro-ondes, home cinéma, guitare électrique, ampli. Excusez du peu !
Il se trouve que Jean est le fils de l’ex-compagne de la victime ; alors que Bruno est l’actuel compagnon de l’ex. Et que par voie de conséquence, les frictions, quoique purement verbales, sont néanmoins fréquentes et peu amènes entre les deux larrons et leur proie d’un soir.
Cette nuit-là, après moult libations, l’esprit passablement échauffé, ils se disent qu’ils vont aller visiter leur ennemi et solliciter des explications quant à son attitude. Le fait qu’il soit 23 heures ne les émeut pas une seule seconde. Tel est du moins leur système de défense. Parce qu’il ressort de l’enquête qu’ils étaient venus, dans un premier temps, pour passer leur homme à tabac. Manque de bol, il court vite.
Tant qu’à faire, puisqu’ils sont là, ils taxent les objets de valeur cités plus haut.
« Moin la trapé juss’ po ennuye à lu ! » dit l’un. « La arrivé comm’ça, juss’ po farcer ! » dit l’autre.
Ce qui n’a pas fait rire la Cour : 3 mois ou 105 heures de TIG pour Bruno Laimant ; 5 mois ferme pour son minable comparse, déjà condamné et emprisonné 10 fois pour vols, violences conjugales et autres menues broutilles.