Revenir à la rubrique : Communiqué

« Soutien aux TV privées en Outre-mer »

Nathalie Bassire a interpellé le Ministre de l’Économie et des Finances à propos d’un "danger imminent mettant en grandes difficultés nos chaînes de télévision privées en Outre-Mer".

Ecrit par N.P – le lundi 15 novembre 2021 à 14H28

Le communiqué :

J’ai interpellé le Ministre de l’Économie et des Finances, Monsieur Bruno LE MAIRE, à propos d’un danger imminent mettant en grandes difficultés nos chaînes de télévision privées en Outre-Mer, et ce au nom du pluralisme et du rayonnement culturel dans nos territoires.

En effet, les télévisions privées ultra-marines se sont construites sur un modèle atypique et unique, différent de celui des chaînes locales privées ou associatives en France Hexagonale.

Si l’indépendance économique et éditoriale de ces médias en font un important vecteur de pluralisme et de rayonnement culturel pour nos territoires, ils reposent néanmoins sur un fragile équilibre économique qu’il est indispensable de garantir. Ces médias représentent près de 700 salariés, 900 intermittents et plusieurs centaines d’emplois indirects.

Les syndicats locaux m’ont fait part de leur inquiétude suite à la décision du Gouvernement d’autoriser la chaîne publique France Télévision à réaliser des décrochages publicitaires sur les territoires des Outre-Mer dans le cadre du décret sur la publicité dite « segmentée ». Cette décision représente une menace grave pour les entreprises, leurs collaborateurs et leurs partenaires et engendrera une atteinte au pluralisme, gage de démocratie.

Celle-ci entraine une situation de déséquilibre entre les médias nationaux qui n’ont aucune obligation d’investissement local, alors même que nos médias locaux sont soumis à un système de quotas.

Le marché publicitaire ultramarin reste très affecté par les deux crises successives (« Gilets Jaunes » et Covid-19) que nos territoires ultramarins traversent.

Nous le savons, ces marchés resteront impactés par les effets collatéraux de ces crises jusqu’en 2024 au moins. Cette nouvelle pratique du groupe public, autorisée par le Gouvernement, générera indéniablement une distorsion manifeste de concurrence et va, de facto, venir priver les médias privés des Outre-Mer de revenus indispensables à leur survie. 

 

Partager cet article
Thèmes :
S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique