Une délégation de la Chambre de métiers et de l’artisanat visitait hier l’entreprise Mascarin, dans la Zac Tamarins du Port. L’objectif de cette rencontre entre la direction de la chocolaterie et les administratifs de la Chambre consulaire était d’entrevoir les champs de compétences sur lesquels les deux entités peuvent échanger dans les prochains mois. Devant les demandes de la société Mascarin, la Chambre de métiers déploie sa bonne connaissance du tissu artisanal qui devrait intéresser l’entreprise semi-industrielle du Port.
Aux côtés du PDG de Mascarin, Bernard Picardo parle « d’expertise de la Chambre de métiers dans le domaine de l’agroalimentaire ». « Nous souhaitons accompagner cette entreprise dans le cadre d’un partenariat pour que nos entreprises artisanales puissent aussi travailler avec Mascarin », explique-t-il. Ce qui est déjà le cas mais qui devrait largement être renforcé dans les prochains mois.
Mascarin, qui produit en effet 90 tonnes de chocolats par an, projette d’en produire 200 dans un peu moins de 10 ans. Tenir cet objectif passera par un déménagement des locaux, devenus obsolètes, de la Zac Tamarins vers la Zac 2000, toujours au Port; mais aussi par une plus grande place accordée à l’industrialisation. « Nos machines actuelles datent de 20 ans », soupire Frédéric Auché, PDG de la célèbre chocolaterie locale.
Des formations qui arrivent à point nommé
A l’heure actuelle, la gamme des produits Mascarin « ne colle pas aux standards européens sur la taille des tablettes, bien qu’elles fassent toutes 100 grammes », fait remarquer Frédéric Auché. L’entreprise souhaite développer son partenariat « avec les fabricants locaux de pulpe afin d’occuper le créneau des chocolats aux fourrés très fins. »
La Chambre consulaire développe devant le patron des chocolats Mascarin les dernières actualités « formation » qui peuvent intéresser la marque réunionnaise. La Chambre, c’est l’ouverture d’une mention complémentaire « pâtissier-chocolatier-confiseur » qui est proposée en complément d’un CAP, par exemple. Enfin, puisque la thématique de l’obésité touche tous les professionnels de l’agroalimentaire, Bernard Picardo profite de sa visite pour annoncer l’ouverture à la rentrée prochaine du premier BTS diététique dans l’île. Mascarin devrait être demandeur puisque Frédéric Auché dévoile ce qui devrait être la ligne de conduite de sa chaîne de production dans les prochaines années : « des produits avec moins de sucre mais plus de chocolats à base de produits sucrés », venant des fruits. Nuance.