Le jeune dyonisien salafiste de 24 ans, surnommé « l’Egyptien », a été condamné hier à 8 ans de prison ferme dont les deux tiers en peine de sûreté par la Cour d’appel de Paris. Une peine plus lourde qu’en première instance, néanmoins inférieure aux réquisitions du parquet, qui réclamait 10 ans de prison.
Le jeune homme, ancien élève du lycée privé Levavasseur s’était radicalisé lors d’un voyage au Caire, dans un institut islamique. Naïl Varatchia avait reconnu sa radicalisation, mais niait avoir aidé quatre Réunionnais à organiser leur départ au djihad, en Syrie et en Irak. Le jeune homme était en effet accusé d’être un prédicateur salafiste incitant ses « fidèles » à la guerre sainte.
Arrêté en 2015 à La Réunion, il fut immédiatement transféré en métropole. Son premier procès en 2017 lui a valu 7 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et apologie du terrorisme. Le parquet avait fait appel de cette peine, l’estimant trop peu sévère. C’est en juin 2018 que s’est déroulée l’audience en appel, le parquet réclamant cette fois 10 ans de prison ferme.
Naïl Varatchia bénéficie de rapports positifs concernant son comportement dans la prison de Bordeaux, durant l’audience de juin dernier, il a affirmé souhaiter revenir à La Réunion à sa sortie de prison, pour y reprendre des études de sociologie ou de psychologie.