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Né le 14 août 1866 à Manduel (Gard),
Issu d’une famille modeste, François Fournier s’engagea dès l’âge de 17 ans comme apprenti maréchal-ferrant à Nîmes. Après avoir travaillé à Lyon, puis à Paris, il se fixa, après son service militaire, à Arles, où il fut ouvrier mécanicien dans des établissements de constructions maritimes. Se livrant à la propagande socialiste, il fut licencié : il fit condamner son employeur pour renvoi abusif. Il entra alors aux ateliers des chemins de fer de la Camargue.
Dès avant son service militaire il avait participé au mouvement socialiste. Il fonda à Arles, avec quelques amis, Le Travailleur, dont il fut le principal rédacteur, et de nombreux groupes politiques et syndicats. Il se présenta alors aux élections législatives qui eurent lieu le 20 janvier 1901 pour pourvoir au remplacement du député de la première circonscription du Gard, décédé le mois précédent. Bien qu’il ait été devancé au premier tour, il l’emporta au second tour. Il devait ensuite être réélu en 1902, 1906, 1910 et 1914, toujours au second tour.
Ayant entrepris, sur le tard (1), des études de droit et obtenu sa licence, il s’inscrivit comme avocat à la cour d’appel de Paris.
A la Chambre des députés, François Fournier fut membre des commissions de l’agriculture, des postes et télégraphes, de la législation civile. Farouchement anticlérical, il proposa en 1903 d’opérer des retenues sur les traitements des cardinaux, archevêques, évêques et curés, pour venir en aide aux pêcheurs bretons victimes du chômage et intervint pour la suppression de l’enseignement congréganiste. Lors des discussions budgétaires auxquelles il participait activement, il se préoccupa essentiellement du sort de ses anciens camarades maréchaux-ferrants. Conscient des menaces qui pesaient alors sur la sécurité du monde, il demanda en 1913 l’institution d’un parlement international destiné à sanctionner les conflits entre nations.
Il fut cependant battu aux élections du 16 novembre 1919.
Avocat du ministère des Travaux publics, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur, le 16 septembre 1926.
Retiré dans sa région, François Fournier y meurt tragiquement le 27 mai 1941, renversé par un train en gare de Manduel, à l’âge de 74 ans.
(1) sur le tard : nom. Vieux. À la fin de la journée, à une heure avancée. (Cours du soir)