« C’est une deuxième victoire » (après l’intégration de l’option SES au tronc commun), explique Robin Naucelle le responsable départemental de l’UNL, mais « sa déclaration me met en colère« .
Dans son communiqué annonçant qu’il reporte la mise en œuvre de la réforme, le ministre Xavier Darcos affirme que « depuis des semaines, ce consensus est menacé par les attaques répétées des opposants à tout progrès du système éducatif qui n’hésitent pas à propager les rumeurs les plus infondées notamment sur la nature et les finalités de cette réforme« .
Annonce qui intervient au moment où la grogne des lycéens battait son plein. C’est d’ailleurs un des arguments avancés par le gouvernement, la sécurité au sein des établissements.
Ainsi, la réforme de la seconde est repoussée à une date ultérieure et le ministre explique souhaiter « prolonger les discussions sur le lycée, en abordant sans tabou tous les sujets, qu’il s’agisse de la place des enseignants ou de l’équilibre respectif des disciplines« .
Selon le Rectorat de la Réunion, 18 lycées sur 41 ont aujourd’hui été touchés par des manifestations de lycéens (soit 44%). Trente d’entre eux affichent un taux d’absentéisme supérieur à 10%.
Bilan: la mobilisation de jeudi est maintenue. Lycéens, soutenus par les étudiants, se retrouveront à 9h30 sur le campus de l’Université du Moufia pour manifester. Ils traverseront le boulevard sud en direction de la Préfecture.
