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Vols et violences à Saint-Benoit : « Même l’hôpital psychiatrique n’en veut pas. Que faire ? »

Des faits aussi tristes que graves étaient jugés ce mercredi dans le cadre de la comparution immédiate. Un homme de 57 ans devait répondre de faits de vol et de violences sur la commune de Saint-Benoit. Sans domicile fixe, il apparait que le prévenu est atteint de graves pathologies psychiatriques.

Ecrit par 1167938 – le mercredi 15 juin 2022 à 17H23

L’audience avait déjà été renvoyée en raison d’une demande d’expertise psychiatrique. En effet, la première expertise avait jugé le prévenu en pleine possession de ses moyens alors que le tribunal a pu juger qu’il en était tout autre lors de sa première comparution. Un homme au ton agressif et aux propos peu cohérents avait conduit les magistrats sur demande de la défense à procéder à une expertise complémentaire. Ce mercredi, l’expertise complémentaire était rendue et la conclusion n’a choqué personne : une abolition du discernement au moment des faits a été retenue en raison de graves pathologies psychiatriques.

Il avait été présenté pour des faits de vol dans l’église de Saint-Benoit et pour avoir menacé le vigile d’une boutique de téléphonie avec un couteau.

Le parquet souligne que l’ARS avait refusé de statuer sur une hospitalisation sous contrainte, estimant que ce n’était pas son rôle mais celui du tribunal.

La procureure demande tout de même qu’il soit reconnu responsable des faits eu égard aux parties civiles et que soit déclaré son irresponsabilité. « Même l’hôpital psychiatrique n’en veut pas. Que faire ? », lance la magistrate désabusée en requérant son placement en hôpital psychiatrique. Elle est suivie dans sa demande par la défense du prévenu. 

Bien connu de la justice, l’homme a déjà effectué pas moins de sept séjours en hospitalisation sous contrainte. Sans surprise, le président reconnait l’irresponsabilité pénale du prévenu et ordonne son hospitalisation en psychiatrie. Il est également reconnu comme ayant commis les faits. 

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