Trois jeunes hommes ont été condamnés à plusieurs années de prison par le tribunal judiciaire de Mamoudzou. Pour cause : ils sont les instigateurs de barrages récurrents sur la route de Vahibé, rapporte Mayotte Hebdo.
Des barrages qui auraient pu coûter la vie le 29 janvier à un jeune Africain qui a été agressé sur place à coups de barre de fer avant d’être dépouillé et laissé pour mort. Quarante-huit heures après, c’était au tour de trois autres personnes attaquées alors qu’elles passaient près du village au sud de Mamoudzou.
L’arrestation des trois suspects fait suite à une opération de retraçage des autorités. En retrouvant les nouveaux propriétaires d’un portable volé, les policiers sont remontés jusqu’aux trois malfrats, âgés tous de 19 ans. Deux des suspects sont des étudiants de lycées français, qui habitent encore sous le toit parental.
Lors de leur comparution immédiate vendredi, la présidente du tribunal correctionnel, Chantal Combeau, s’est offusquée : « Comment vous pouvez aller au lycée la journée et qu’on vous trouve à terroriser les gens la nuit », rapporte le média.
Ibrahim A. et Djabir H., les deux étudiants, ont finalement été condamnés respectivement à quatre ans de prison dont deux ans avec sursis, et trois ans dont dix-huit mois de sursis. Ils ont en outre l’interdiction de porter une arme pendant cinq ans et une obligation de travail et d’indemnisation des victimes.
Le troisième suspect, Abacar D., un Anjouanais arrivé il y a peu sur l’île, a lui écopé d’un an de prison ferme.