Le 4 février 2021, Olivier Hoarau, l’actuel maire du Port, était mis en examen pour des faits de corruption passive et blanchiment présumés. Le dossier concernant l’extension du centre commercial Sacré Coeur au Port se trouve entre les mains d’une juge d’instruction.
Mais le maire du Port qui conteste les faits, a entamé une démarche auprès de la chambre de l’instruction afin de faire annuler la procédure. L’édile soupçonné d’être au centre d’un système ayant pour but de favoriser le groupe Casino dans le marché portant sur l’agrandissement du centre commercial en échange de pots de vin estime que ses droits ont été bafoués lors de son interpellation matinale à son domicile.
Le procureur de la République n’avait en effet pas choisi de convoquer le maire du Port. Il avait demandé aux policiers de la sûreté départementale d’aller le chercher. Pour l’avocat du maire, cette méthode est réservée à ceux qui pourraient se soustraire à leurs convocations, ce qui n’aurait pas été le cas de son client.
Me Gabriel Odier a également contesté, le 18 mai dernier devant les magistrats de l’instruction, les saisies effectuées lors d’une perquisition chez le maire ainsi que son interrogatoire de première comparution ainsi que l’ont indiqué nos confrères du Journal de l’île.
Le parquet général a rejeté les arguments du conseil précisant que les conditions de son interpellation étaient justifiées par le risque de concertation avec les autres personnes inquiétées dans la même affaire : Fayzal Ahmed Ali, un ancien adjoint, Bernard Payet, son directeur de cabinet et Eric Heinz, ancien directeur du groupe Casino. Tous trois avaient également été mis en examen à l’issue de leur garde à vue.
Ce mercredi matin, la chambre de l’instruction a indiqué qu’elle rejetait ces demandes de nullité. L’instruction va se poursuivre.