Le [27 avril 2017, le GIPN opérait au lever du jour dans la cité Fragrance, à Saint-Benoît]urlblank:https://www.zinfos974.com/St-Benoit-Deux-policiers-du-GIPN-blesses-par-balles-dans-une-operation-anti-terroriste_a113678.html , pour interpeller un homme qui répandait des propos antisémites sur Internet.
Celui qui se faisait appeler « Ad Dahuk Al Qatal » -qui signifie « le tueur souriant »- se nomme en réalité Jérôme Lebeau Il s’agit d’un Bénédictin âgé de 24 ans, converti à l’Islam.
Mais lors de l’interpellation, Jérôme Lebeau brandit un fusil et ouvre le feu. Les policiers, bien que blessés malgré leurs gilets par balle, ont réussi à le toucher par balle et à l’arrêter. Le pro-djihadiste a dû être hospitalisé par la suite. Le terrorisme a été judiciarisé à Paris. Jérôme Lebeau a donc été mis en examen en métropole, mais incarcéré à La Réunion.
Pendant sa garde à vue, il explique que son but était de cibler des policiers ou militaires en France métropolitaine, car selon lui les policiers sont les ennemis des musulmans. Or, lors d’une perquisition, 500 vidéos de propagande de Daech sont retrouvées sur son ordinateur.
Aujourd’hui, deux ans et demi plus tard, le jeune Réunionnais a été renvoyé devant la cour d’assises spéciale de Paris pour « tentatives de meurtres sur personnes dépositaires de l’autorité publique en relation avec une entreprise terroriste », comme le révèlent nos confrères du Parisien.
Au-delà que cet acte terroriste soit le premier acte dans un département d’outre-mer, il s’agit d’un acte d’autant plus particulier, car il inclut la mère du djihadiste. Bien que catholique de nature, Marie-Annick s’est convertie à l’Islam et l’aurait suivi dans sa dérive. Elle était sous l’influence de son fils, avec qui elle entretenait une relation fusionnelle, mais où son autorité maternelle n’était plus. À 59 ans, cette dernière a également été renvoyée aux assises pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle », toujours selon Le Parisien.
Au fil des mois, les enquêteurs ont découvert que Jérôme Lebeau voulait frapper bien plus fort… Ils ont découvert deux fusils, un pistolet semi-automatique, des matraques, un poignard de chasse, des silencieux : plus de 400 munitions pour une valeur de 1 800 euros, que sa mère l’a aidé à acquérir. Marie-Annick accompagnait son fils dans toutes ses aventures sordides, comme la décapitation des statuettes de Saint Expédit, pourtant symbole du catholicisme, par exemple.
Jérôme Lebeau a déclaré que son incarcération l’avait changé et qu’il était désormais plus tolérant des autres religions. Un des avocats des policiers a cependant déclaré à son tour qu’il avait trouvé une forme de narcissisme dans sa radicalisation et qu’il préparait un attentat bien pire.
Selon le Parisien, la mère a, quant à elle, été libérée sous contrôle judiciaire. Après avoir tenu des propos radicaux devant les policiers, cette dernière a confié ne pas avoir de véritable connaissance de l’Islam. Elle a avoué se sentir impuissante face à son fils, ce qui explique qu’elle ne l’ait pas dénoncé.