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Ewa, la petite soeur mahoraise d’Air Austral, a des ambitions régionales

Tout ce que Mayotte compte comme personnalités était réuni ce matin à la Case Rocher, sur la Petite Terre à Mayotte, pour porter sur les fonts baptismaux la nouvelle compagnie aérienne mahoraise « Ewa« , qui signifie « Oui » en shimahore, compagnie au sein de laquelle Air Austral comptera 51% du capital.   Outre un ATR 72/500 de […]

Ecrit par zinfos974 – le jeudi 30 mai 2013 à 19H39

Tout ce que Mayotte compte comme personnalités était réuni ce matin à la Case Rocher, sur la Petite Terre à Mayotte, pour porter sur les fonts baptismaux la nouvelle compagnie aérienne mahoraise « Ewa« , qui signifie « Oui » en shimahore, compagnie au sein de laquelle Air Austral comptera 51% du capital.
 
Outre un ATR 72/500 de 64 sièges qui sera loué par Air Austral et basé à Mayotte, la compagnie du président Malé apportera son savoir faire et surtout son certificat de navigabilité, sans lequel la compagnie n’aurait pu se créer, en tous cas pas dans des délais aussi brefs.
 
Comme l’a rappelé Jacques Witkowski, le préfet de Mayotte, cette nouvelle compagnie va apporter une ouverture au nouveau département français : D’un terminus, Mayotte va se transformer en hub, en aéroport d’éclatement vers les autres pays de la zone. Ce qui va constituer un élément essentiel pour l’économie de l’île, avec des créations d’emplois à la clé, directement ou indirectement, mais aussi en terme de désenclavement et de rayonnement de la France dans la zone du Canal du Mozambique et de l’Afrique de l’Est. Le tout avec des gages de sécurité, ce qui va incontestablement être un plus pour les Mahorais. N’oublions pas qu’un avion d’Inter île, la compagnie concurrente, a malheureusement connu récemment un crash resté dans toutes les mémoires…
 
Le président Daniel Zaïdani a également manifesté tout l’intérêt que le conseil général de Mayotte portait à ce projet. Il a rappelé que son île était isolée et pénalisée jusqu’à présent en terme de liaisons aériennes. « Mayotte a besoin d’avoir des accès plus réguliers avec les Comores et Madagascar« . Ce qui permettrait à l’île aux Parfums de doubler à terme le trafic actuel de 300.000 passagers atterrissant dans l’île, en optimisant en plus l’utilisation du nouvel aérogare en cours de construction qui devrait entrer en service en février de l’année prochaine, avec 6 mois de retard dans la livraison.
 
Et le président du conseil général en a profité pour rappeler que sa collectivité était toujours favorable au rallongement de la piste, afin de permettre des liaisons directes entre Mayotte et la métropole.
 
Le président Malé, qui assurera aussi la présidence de la nouvelle compagnie, a révélé que la chambre de commerce de Mayotte participerait au tour de table à hauteur d’un peu moins de 20%, aux côtés d’un groupe d’investisseurs mahorais emmenés par la famille Issoufali pour un peu plus de 20%. Tandis que le préfet révélait que la Caisse des Dépôts et Consignations devrait apporter environ 500.000 euros au capital de 4,5 millions, une information qui n’est pour l’instant pas encore officiellement confirmée.
 
Ewa devrait créer 19 emplois directs : 12 membres d’équipage, 3 mécaniciens et 4 administratifs et commerciaux. A noter que ces créations de postes n’entraineront aucune diminution des effectifs d’Air Austral à la Réunion.
 
Dès le départ, Ewa devrait desservir 6 lignes au départ de Mayotte : Madagascar au travers de Nossy Be (2 fois par semaine) et Majunga (3 fois par semaine), les Comores avec 2 vols par semaine vers Moroni et 4 vols par semaine vers Anjouan, la Tanzanie avec un vol hebdomadaire vers Dar es Salam et Pemba au Mozambique avec 2 vols par semaine.
 
Pour une partie de ces destinations, il s’agit juste d’un transfert de lignes déjà exploitées par Air Austral. C’est une garantie de sécurité pour la jeune compagnie Ea car leurs capacités en terme de passagers transportés sont donc déjà connues et ne peuvent que se développer. Pour Dar es Salam et Pemba, il s’agira d’une découverte mais les perspectives sont semble-t-il encourageantes.
 
La première étape de cette nouvelle aventure a été franchie hier soir avec la signature du mémorandum d’entente par tous les futurs actionnaires. Il ne s’agit pas encore d’un engagement ferme et définitif mais plutôt d’une lettre d’intention. La Chambre de Commerce par exemple ne s’engagera définitivement qu’après approbation du dossier en assemblée générale, ce qui promet encore des débats agités en interne. Il n’empêche que le président Malé espère une mise en place sur le terrain d’Ewa entre juin et août, avec les premiers vols au mois de novembre…

 

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