« La victime est aujourd’hui guérie mais il s’agit bien du premier cas local de chikungunya en Nouvelle-Calédonie », a expliqué le Dr Jean-Paul Grangeon, chef du service des actions sanitaires au gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
Risque important d’épidémie
Depuis 2005, trois autres cas avaient été diagnostiqués chez des personnes en provenance de La Réunion, mais celles-ci n’étaient plus contagieuses à leur arrivée sur le territoire. Cette fois, le malade a présenté ses premiers signes dans l’avion du retour et le virus était bien présent dans son sang à son arrivée.
L’arrivée du virus inquiète les autorités locales. « Compte tenu du risque important d’épidémie dans une population totalement indemne de cette pathologie, donc non immunisée, il est indispensable que la population suive strictement les consignes de destruction des gîtes larvaires de moustiques », insiste le gouvernement.
L’aedes très présent en Nouvelle-Calédonie
Le chikungunya est dû à un virus proche de celui de la dengue, transmise par le même vecteur, le moustique Aedes Aegypti, très présent en Nouvelle-Calédonie. De ce fait, les autorités calédoniennes déploient depuis quelques jours une campagne d’information importante sur l’île alors même que la ministre chargée de l’outre-mer Marie-Luce Penchard, hasard du calendrier, devait arriver ce dimanche sur ce territoire dans le cadre du Forum « Union européenne / Pays et Territoires d’Outre-mer » (PTOM).
Une grave épidémie de chikungunya avait frappé La Réunion il y a cinq ans. Entre décembre 2005 et décembre 2006, 266.000 personnes avaient été contaminées par le virus et 250 en étaient mortes.