Une délégation de trois représentants du personnel de l’entreprise GET 974 a été reçue comme convenu ce matin en mairie de Saint-Leu.
Autour de la table, les élus et représentants ont répondu présents. Le Conseil général a diligenté la responsable du service transports, le TCO a fait de même. Le directeur de cabinet du TCO, le 1er vice-président du TCO, le 1er adjoint du maire de Saint-Leu et les deux conseillers généraux de Saint-Leu sont venus prendre la mesure de l’inquiétude de la vingtaine de salariés de l’entreprise implantée à Saint-Leu et Trois Bassins et spécialisée dans l’accompagnement dans les transports collectifs.
Après avoir pris connaissance de [leur situation]urlblank:http://www.zinfos974.com/Les-salaries-de-GET-974-victimes-collaterales-des-prochaines-elections_a78196.html , les élus et responsables de service ont obtenu du personnel que tous s’accordent un délai d’une semaine pour clarifier les choses.
Rémy Gara, délégué syndical UNSA GET 974, considère qu’il était plus judicieux pour ses collègues et lui de calmer le jeu d’ici vendredi prochain. Tout d’abord pour donner une marge de manoeuvre aux politiques mais aussi pour des raisons financières, la première intention du personnel étant d’engager une grève dès aujourd’hui, selon l’évolution de la discussion.
Cet horizon n’est pas abandonné mais le personnel en appelle désormais à la responsabilité de tous les responsables de services et des élus, en leur donnant rendez-vous vendredi prochain à la même heure.
En cas d’échec, « nous déposerons un préavis de grève lundi 24 novembre à notre direction », prévient Rémy Gara. Une direction qui ne s’est d’ailleurs pas présentée ce matin lors de ce tour de table, ce qui a surpris le syndicaliste.
Les salariés de GET 974 étaient les emplois jeunes des années 2000
Rappelons que le renouvellement du marché public du Conseil général vis-à-vis de ce prestataire pourrait indirectement déboucher sur une forte dégradation de l’emploi chez 20 salariés. Il leur a été proposé d’accepter, soit un CDI à temps complet mais seulement pour 6 d’entre eux (sur 20 CDI), soit d’accepter que 14 emplois soient sauvés mais à temps partiel et avec des charges de travail supplémentaires. La troisième voie est sans issue : c’est le licenciement économique ! Aucun scénario ne convient évidemment aux salariés.
L’imbroglio réside dans la concurrence que créent désormais les contrats aidés de nouvelle génération. Financés à 80% par l’Etat, le Département n’aurait qu’à abonder à hauteur de 20% de leur salaire. C’est en utilisant l’enveloppe des emplois aidés que le Département envisage de créer 24 contrats aidés – a minima – qui devront en plus être formés par les agents de GET 974.
Ces derniers ont bien compris que cette nouvelle fournée viendrait tout simplement les chasser de leur propre emploi, alors qu’ils ont 12 ans d’expérience. Comble de l’histoire, les actuels employés de GET 974 sont les emplois jeunes de la fin des années 90 qui avaient été pérennisés à leur terme (5 ans) par le… Conseil général via la création de GET 974. C’était en 2002.
Rémy Gara va plus loin. « Derrière tout ça, il y a une volonté politique mais on ne sait pas vraiment laquelle. On est à quatre mois d’élections », soupire-t-il.