« Mieux vaut en rire », estime le président de Saint-Paul Handisports. Malgré tout, le projet d’obligation aux automobilistes d’avoir dans leur véhicule un éthylotest est remonté jusqu’aux oreilles des personnes impliquées dans le handicap.
Que dit la nouvelle mesure de sécurité routière? « A partir du 1er juillet 2012, tout conducteur d’un véhicule terrestre à moteur doit pouvoir présenter un éthylotest en cours de validité. Ne sont pas concernés les cyclomoteurs ».
Nöel Thomas explique que les « fauteuils électriques se déplaçant à plus de 6km/h sont soumis au code de la route. Ce sont des « quadricycles légers à moteur » ». Devant l’absurdité de la mesure, il préfère rire.
Jusqu’à 10km/h
« Là où ça devient drôle, explique le président de Saint-Paul Handisports, un fauteuil roulant à la vitesse du pas (6 km/h maxi) est considéré comme piétons. Si on dépasse cette vitesse, on est considéré comme un véhicule… et donc soumis aux réglementations du code de la route. Il leur faudra respecter les contraintes réglementaires afférentes telles que le dispositif de freinage, d’éclairage, de signalisation lumineuse, de retenue du passager et être titulaire du Brevet de Sécurité Routière pour circuler sur la chaussée en suivant les obligations propres aux automobilistes, y compris l’éthylotest à partir du 1er juillet ». Pour info, ces « voiturettes » plafonnent à 10km/h.
Au-delà du trait d’humour, on estime à environ 250 personnes qui se déplacent en fauteuil roulant électrique dans l’île. Leur coût varie selon leur capacité. Le premier prix commence à 4.000 euros (tout de même) jusqu’à 12.000 euros. « Ils sont environ 30% plus cher qu’en métropole, même si il n’y est pas imposé d’octroi de mer », précise Noël Thomas.
Leur financement justement se fait en partie grâce à une participation de la Sécurité sociale (jusqu’à 3.900 euros environ) et de la MDPH (Maison départementale des personnes handicapées).