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Histoire : Annexion de l’île de Nosy-Bé à Madagascar et le lien avec l’Histoire de La Réunion. Clin d’oeil à l’Amiral de Hell et à la Reine Sakalava Tsiomékou.

C’est vrai que lorsque l’on lit les manuels scolaires, les encyclopédies anciennes ou récentes, les anecdotes sur l’annexion de l’île de Nosy-Bé en 1841 sous la Monarchie de Juillet, n’apparaît nulle part ou presque (le sujet n’est par-fois qu’effleuré, même par les grands spécialistes de l’histoire coloniale). Plus riche, l’histoire coloniale de Madagascar aussi, n’y apparaît que sous la forme d’un exemple rapidement cité. Pourtant, cette histoire originale, qui retrace toute l’idéologie coloniale, mais aussi les rivalités entre les puissances européennes dans l’océan Indien, s’inscrit dans le cadre du Premier Empire colonial français (XVIème siècle jusqu’à la première moitié du XIXème siècle), mais aussi du Second Empire colonial (deuxième partie du XIXème-XXème siècles) et mérite sa place dans la grande Histoire, non seulement, celle des universitaires ou des intellectuels, mais aussi au sein de la pédagogie - que ce soit au collège ou au lycée, ou pourquoi pas à l’école primaire.

Ecrit par Tamim KARIMBHAY – le jeudi 14 novembre 2013 à 15H55

Historiquement parlant, l’île a connu une histoire assez mouvementée. D’une manière panoramique, trois phases peuvent être discernées au niveau de l’évolution chronologique de cette île : d’abord, une période de cessions et de prise de possession par la France, qui va de 1841 à 1896, puis une période d’annexion et de rattachement, qui va de 1896 à 1960, pendant laquelle Nosy-Bé est intégrée à Madagascar, alors Colonie française, et enfin, une troisième période, qui va du 26 juin 1960 à nos jours (2009), qu’on peut appeler « l’après décolonisation », période pendant laquelle, l’île est entièrement dépendante de la République Démocratique de Madagascar (RDM). Cette dernière période – marquée par les vagues de décolonisation – qui va en gros de 1945 à nos jours, a été suffisamment mais prudemment travaillée, par les chercheurs politologues de l’Université de Tananarive. L’accent est mis évidemment sur les causes et les conséquences des événements et des instabilités cycliques de 1947, puis les dérives de 1972, les émeutes antikaranas de 1982 et de 1987, la guerre civile de 1991 et la crise électorale de 2002.

Les roitelets locaux (Mpanjakas) et les reines se succédèrent à Nosy-Bé comme dans les autres villages aux XVIIIème et XIXème siècles, voire tout au long du XXème siècle.

Ces roitelets étaient d’ailleurs aussi des chefs de villages, des chefs de clans et des valeureux guerriers. La so-ciété entière leurs devait le respect. Cela ressemblait fortement à la société féodo-vassalique tant connue en Occident au Moyen Age ! Le roitelet existe encore aujourd’hui, dans les villages malgaches. Celui de Nosy-Bé s’appelle aujourd’hui, Amada Andriantsoly. Le pouvoir des roitelets est héréditaire et trouve sa légitimité dans le lien de sang, de filiation. Le pouvoir et le protocole se transmettent de père en fils.

Le roitelet a un pouvoir davantage spirituel et symbolique que réel et temporel. Il est consulté lors des grandes décisions pour la sagesse de ses conseils. Il est aussi un guérisseur à sa manière. Il joue encore, en cas de conflit ou de guerre civile ou interethnique, un rôle de médiateur et de négociateur. Il a aujourd’hui un rôle plutôt pacifique. Il recommande généralement la tolérance, la solidarité et le pardon. A Nosy-Bé, les roitelets habitaient tous dans une forteresse dont la vue surplombait la baie. De là-haut, le souverain et sa famille pouvaient regarder les arrivées et les départs des boutres. Dans le quartier d’Andavakotoko, les vestiges de cette maison royale en ruine, existent encore. A l’époque, les reines et les roitelets étaient des chefs de guerre et commandaient les clans et les tribus.

Par ailleurs, vers 1836, à Nosy-Bé, la jeune reine (du terme malgache, Mpanjaka) Tsioméko, qui avait été élue la reine des Sakalavas, originaire du village malgache de Vohémar, en 1836, alors âgée de huit ans, s’était réfugiée depuis 1837 avec ses ministres, ses conseillers et ses sujets sakalavas, à Nosy-Bé, pour s’y mettre à l’abri des pressions, et des attaques des Mérinas des Hauts plateaux, envers lesquels elle refusait de faire acte de vassalité. En 1837, Tsioméko se tourne vers le sultan de Zanzi-bar et l’imam de Mascate, Seyid-Saïd, pour lui demander de l’aide militaire. Ce dernier voyait surtout en réalité, une œuvre d’islamisation à accomplir. En échange d’un droit de suzeraineté, il s’était aussi engagé à chasser les Mérinas du Nord-ouest.

Malheureusement, les secours que Tsioméko avait demandés à Seyid-Saïd ne reçurent qu’une satisfaction temporaire, et avaient consisté plus en paroles qu’en opérations.

Il est à noter que cette différence, et je dirais même, cette divergence culturelle et politique, entre d’un côté, les populations côtières descendantes des clans et des tribus africaines, et la population des hauts plateaux, qui elle serait la descendante des Indonésiens et des Malaysiens, date d’avant la colonisation française. C’est aussi cette divergence entre ceux qu’on appelle couramment les « Côtiers » et ceux qu’on appelle « les Hauts plateaux » qui expliquerait aussi, mais pas exclusivement, les instabilités politiques dont est souvent victime la Grande île de Madagascar, et… dans la foulée,…la petite île de Nosy-Bé.

A la même époque, et plus précisément à La Réunion, le Contre Amiral de Hell, d’origine alsacienne, avait été promu Gouverneur de l’île. Il était arrivé le 5 mai 1838 à La Réunion, et remplaçait le Gouverneur Cuvillier. En octobre 1841, il fut remplacé par le Gouverneur Bazoche. Pour la petite précision, nous sommes en France sous la Monarchie de Juillet de Louis-Philippe 1er, Roi des Français depuis 1830. Cette monarchie de Juillet va prendre fin en 1848. L’Amiral de Hell donnera son nom à deux villes : Hell-Bourg à Salazie (île de La Réunion) fondée en 1841, tant connue des Réunionnais et… une autre, peut-être un peu moins connue…….Hell-Ville, sur l’île de Nosy-Bé ! Cette anecdote historique est vraiment captivante, pour tous ceux qui veulent comprendre l’Histoire complète de l’océan Indien, sans se focaliser uniquement sur l’île de La Réunion.

La numismatique vient aussi compléter les autres sources. Lors de mes recherches sur place à Nosy-Bé, j’ai pu trouver trois pièces de monnaie insolites. Elles luisaient et paraissaient neuves… et pourtant elles dataient pour la première de 1832 (sur laquelle on pouvait voir l’effigie de profil de Louis Philippe 1er, roi des Français portant une couronne de laurier sur l’avers, et sur le revers, une couronne de laurier qui fait le tour de la tête, nouée d’un ruban), la deuxième de 1868 (montrant l’effigie de Napoléon III, ainsi que la mention « Empire Français » avec son symbole l’Aigle impérial et un écu orné d’un aigle posé sur un foudre, entouré du collier de la Légion d’Honneur, posé sur un manteau brochant un sceptre et une main de justice) et enfin, une dernière pièce datant de 1873 (ayant sur l’avers, la mention de la devise « Liberté, Egalité, Fraternité » symbole de la IIIème République naissante, ainsi qu’une allégorie de Hercule à demi-nu dans une position hiératique et enveloppé de la peau de lion de Némée, unissant la Liber-té debout à gauche, vêtue d’un péplos romain, tenant la main de Justice et, l’Egalité à droite, vêtue d’un chiton grec, et tenant le fléau d’une balance, et sur le revers, une couronne nouée par un ruban à sa base, formée à gauche d’une branche de chêne et à droite d’une branche d’olivier). Les trois pièces ont pour point commun la mention « Dieu protège la France » qui est mise en avant sur le listel de chaque monnaie.

Ces pièces nous prouvent aussi que Nosy-Bé était française, bien avant l’annexion de la Grande « Ile Rouge » par Gallieni. Ces pièces de monnaie de 5 francs en argent ont du être emmenées par les premiers colons, au fur et à me-sure. Elles ont circulé sur l’île de Nosy-Bé entre 1841 et 1896. Ces pièces de monnaie étaient dans les archives privées de mon arrière-grand-père paternel, Indien britannique, qui est arrivé sur l’île de Nosy-Bé, aux alentours de 1880, d’abord comme marin nomade, puis en tant que commerçant sédentaire, dans un boutre en provenance de l’Inde.

Pour l’Amiral de Hell , une nouvelle exploration des côtes malgaches, restait à réaliser, complétée par des prises de contacts avec les populations du littoral, et en particulier de la côte occidentale. Il dépêcha alors le Capitaine d’infanterie de marine, Passot, aide de camp du gouverneur. Passot parti le 9 juillet 1839 sur le brick le Colibri, pour remplir cette mission de recherches . Il fut accompagné par le missionnaire Dalmond. Ce dernier, qui avait beaucoup voyagé, surtout vers l’île de Sainte-Marie (à l’Est de Madagascar), avait comme préoccupation essentielle, l’évangélisation, car il connaissait bien le pays et le dialecte local) . Le Capitaine Passot, accompagné de l’abbé Dalmond, a jeté l’ancre devant Nosy-Bé, le 29 septembre 1839. Ils reçurent les doléances de la jeune reine Tsioméko, de ses ministres Boba et Mangala, et des chefs sakalavas. Ces derniers étaient tourmentés par les Arabes prosélytiques de Seyid-Saïd, et les Mérinas de Tananarive, pouvaient quant à eux, d’un moment à l’autre, attaquer Nosy-Bé, qui ne constituait en soi, qu’un refuge précaire. Tsioméko adressa donc une demande de protection opportune aux Français. Cette demande alléchante remplissait entière-ment les vues du gouverneur de La Réunion. Depuis l’échec de Fort Dauphin en 1642 et les tentatives avortées du Conte de Maudave au XVIIIème siècle, la France cherchait évidemment une porte d’entrée solide et fluide vers Madagascar, pour redonner vie à toute l’idéologie coloniale définie depuis des lustres, par Richelieu, puis Louis XIV.

En effet, Nosy-Bé parut présenter aux Français un intérêt tout particulier. D’une part, à cause de sa position insulaire en plein canal du Mozambique, qui la mettait à l’abri d’une attaque anglaise par surprise, et d’autre part, Nosy-Bé pourrait servir dans « l’avenir de base de départ éventuelle, si la France manifestait de nouveau l’intention de faire valoir ses anciens droits sur Madagascar ». Le Capitaine Passot revient à La Réunion, à la fin de l’année 1839. Il rend compte à l’Amiral de Hell, des résultats favorables de sa mission. Il retourna à Nosy-Bé, le 13 avril 1840, sur la corvette La Pré-voyante, avec les instructions du gouverneur, en vue de dresser avec les chefs locaux, un acte de cession de leur île à la France.

Le 14 juillet 1840, la reine Tsioméko et ses chefs de clans sakalavas, signaient en échange d’une protection de Nosy-Bé par la France contre les incursions mérinas, un acte de cession « au roi des Français, Louis-Philippe, des îles de Nossi-Bé et (sic) Nossi-Komba (sic)» et leurs droits sur la côte ouest de Madagascar. La capitale de l’île de Nosy-Bé a pris alors le nom de Hell-Ville. C’est ainsi que par arrêté du 13 février 1841, et en accord avec le Ministre de la Marine et des Colonies, que Monsieur de Hell, organisa et prononça la prise de possession de l’île de Nosy-Bé. La prise de possession sur le terrain eut lieu le 5 mars 1841. « Elle fut faite en grande cérémonie. La députation française com-prenait MM. Jehenne, capitaine de corvette commandant la gabare Prévoyante, président, Gouhot, capitaine d’artillerie de marine, et Passot, assistés de M. Noël, consul de France à Zanzibar, servant d’interprète, et Rébat, commis d’administration remplissant les fonctions de secrétaire. Etait également présent le lieutenant de vaisseau Guillain qui com-mandait la corvette la Dordogne » , et ajoute cet auteur : « en fait, on sentait que cette prise de possession devait être le plus possible justifiée, et qu’elle pouvait l’être non seulement par les cessions des chefs territoriaux, mais aussi par l’exercice du droit qui était né dès 1635, quand notre pavillon fut arboré pour la première fois à Madagascar ».

L’île se trouva alors pourvue d’un commandant, chargé des fonctions d’administrateur. Il était assisté d’un lieu-tenant d’infanterie de marine commandant la place, d’un médecin, d’un officier de marine, commandant du port. La garnison comprenait soixante hommes, plus six matelots . Cette anecdote de l’annexion de Nosy-Bé par la France, ne figure pratiquement dans aucun livre, ni encyclopédie et reste inconnue du grand public.

L’étude des toponymes est très intéressante sur Nosy-Bé. Les noms des rues (ex. rue principale du Général de Gaulle, rue du Père Raimbault, Rue Lamy, Boulevard de l’Indépendance, rue du Docteur Mauclair, rue Cours de Hell, rue Albert 1er), les noms des écoles (ex. Ecole Lamartine) mais aussi les canons sur le littoral, la prison, le dispensaire, les maisons au style colonial, rappellent aussi et encore la France. Passot va immortaliser son nom, lui aussi, sur Nosy-Bé. En effet, à une vingtaine de kilomètres du grand village d’Ambatoloaka, à vélo, en 4×4 ou encore en Renault 4L, on peut atteindre le point culminant de l’île. Un point culminant d’où on peut observer un superbe coucher du soleil et l’admirer la nuit tombée. Et au loin, vraiment au loin, on peut voir aussi scintiller les lumières de Mayotte ! Ce point culminant où on peut admirer le coucher du soleil surtout en hiver austral, et également des plantations de teck et de sisal, s’appelle le Mont Passot, du nom du fameux Capitaine ! Ce sommet est le point le plus élevé de Nosy-Bé (330 m). On peut de la même manière découvrir, sept lacs de cratère, la côte ouest de l’île et même l’île de Nosy-Sakatia. Ces lacs sont considérés comme étant sacrés par les Malgaches, qui viennent pour leurs cérémonies religieuses. Il est interdit d’y faire ses besoins et d’y jeter des choses. Ils sont, par ailleurs, remplis de crocodiles et de choses mystérieuses que les Malgaches croyants appellent Bibis…

Mont-Passot est pratiquement inaccessible depuis 2005, en taxi ! La route, non entretenue, est devenue très mauvaise. Il faut y aller, soit à pieds, soit en voiture tout-terrain. L’endroit est aussi devenu dangereux pour les touristes, car on risque de faire des rencontres de pilleurs et cambrioleurs ! Il faut s’y rendre à plusieurs, en groupe et accompagné d’un ou plusieurs guides. Le coucher du soleil y est sublime ! Cependant, l’insécurité règne dans ces contrées périphériques…On est loin du vacarme de Hell-Ville, et un silence ascétique règne sur cette colline, qui par ailleurs commence progressivement à être habitée.

Le 4 mai 1888, Nosy-Bé fut séparée de Mayotte, et rattachée du point de vue administratif à Diégo-Suarez, où fut installé un gouverneur. Pendant tout ce temps, les droits de la France sur la côte nord-ouest de Madagascar étaient discutés par les Mérinas. En 1889, ces derniers occupèrent officiellement les îles Nosy-Faly et Nosy-Mitsio. Les premières évacuations d’Européens commencèrent en novembre 1894. « Les colons et commerçants d’Ankify et du Sambirano sont repliés sur Nossi-Komba (sic); les Indiens viennent se réfugier à Nossi-Bé. De leur côté, les Mérinas se fortifient ». Les menaces se précisent. Petit à petit, les Français attaquent et occupent Tamatave et Majunga. Le 30 septembre 1895, Tananarive est prise par les Français. Cette nouvelle arrive le 22 octobre 1895 à Hell-Ville. « Ce brillant fait d’armes, écrit l’administrateur principal au ministre, a produit dans toute la région une émotion intense, les Hovas ayant répété que les Français n’atteindraient jamais leur capitale ».

La pacification de Madagascar est alors terminée. Le calme revient à Nosy-Bé. Le 3 novembre 1895, le poste de défense devenu inutile, est évacué. Le 10 décembre 1895, Nosy-Komba est aussi évacuée. Pour la petite histoire, cette île s’appelle ainsi à cause de la présence d’une communauté de lémuriens dont le mâle est noir et la femelle est rousse.

A partir de 1896, « l’histoire de Nossi-Bé, va désormais s’intégrer dans celle de l’île de Madagascar. Le décret du 28 janvier 1896 rattache l’établissement à Madagascar. » En effet, en 1896, la France de la IIIème République possédait déjà depuis 1839 et 1841, les îles de Sainte-Marie et de Nosy-Bé.

Le 28 juillet 1885, dix ans après l’Amendement Wallon et les lois constitutionnelles de 1875 qui légitimaient la IIIème République, Jules Ferry relançait la conquête du Tonkin et de Madagascar. Luttant contre un certain Georges Clemenceau – fervent défenseur des deux filles de la France « l’Alsace et la Lorraine » et voulant faire de la récupération de ces deux régions une priorité nationale – Jules Ferry réussit à donner vie à l’idéologie coloniale et à faire renaître le rêve de la conquête de Madagascar.

En 1885, un traité de paix établit le protectorat de la France sur Madagascar et lui concéda Diégo-Suarez. Le premier Résident Général de France, Le Myre de Villiers s’installa en 1886 à Tananarive. Bien que les Malgaches aient signé à contrecœur, les conflits s’accumulent en 1894, et le Résident Larrouy avait dû quitter Tananarive. Le projet d’une expédition militaire fut alors envisagé . L’administrateur Laroche ne parvenant pas à réduire les soulèvements dans les provinces, le Général Gallieni a été choisi pour prendre en main la Colonie de 1896 à 1905.

Pour qu’écrire, imaginer, innover, créer et enseigner restent toujours un plaisir pour nous tous !

http://www.monsieur-biographie.com/biographies/9059/tamim-karimbhay.php

Article culturel et géopolitique rédigé par Tamim KARIMBHAY professeur, historien et romancier auteur d’une monographie culturelle et historique d’un espace culturel et touristique insulaire dans l’océan Indien et le canal du Mozambique : Nosy-Bé : Âme malgache, Coeur français et du roman autobiographique et géopolitique : un hypertexte polyvalent et visionnaire : Année 2043 : Autopsie D’une Mémoire à contre courant.

 

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