Le PLU soumis à l’approbation reste inchangé, seuls des ajustements ont été apportés au document. Les objectifs du projet communal sont restés constants tout au long de la procédure.
Le principe général d’organisation du territoire
Il s’agit de renforcer la polarisation du territoire en 4 niveaux de polarités complémentaires impliquant des interventions différentes selon la centralité :
– une centralité principale : le Grand centre-ville « à structurer et à densifier »
– une centralité intermédiaire : le bi-pôle Langevin/Vincendo « à conforter »
– des centralités de proximité : Jean Petit et les Lianes qui sont des centralités des hauts » à affirmer »
– enfin au sein des villages ruraux « à contenir et à combler pour préserver leur cadre de vie »
Pour tenir compte des besoins de la population, Saint-Joseph devra construire et organiser 5000 nouveaux logements à l’horizon 2030.
Pour être cohérente avec l’armature urbaine, la construction de ces nouveaux logements sera privilégiée par ordre d’importance au sein des différentes polarités et selon deux principes :
– 50 % de ces nouveaux logements seront construits au sein du tissu urbain existant dans une double logique de densification et de limitation de l’étalement urbain
– concentrer les nouvelles constructions dans les principaux pôles, mieux équipés
En outre, l’objectif communal est d’adapter la densité aux différents quartiers de Saint- Joseph :
– adapter la densité aux capacités d’équipements des différents quartiers ;
– Le projet communal en surface d’extension urbaine
Les extensions urbaines à vocation résidentielle représentent une surface totale 102 ha :
– près de 44 ha pour l’aménagement du Grand centre-ville ;
– 16 ha pour le bi-pôle Langevin – Vincendo ;
– 21 ha pour les bourgs de proximité qui comprend Carosse, Lianes, Plaine des Grègues, Jean-Petit et Grand Coude ;
– et 21 ha pour les Territoires Ruraux Habités (Crête 1 et 2, Jacques Payet, Matouta, Parc à Mouton, Bel Air, Bézaves, la Passerelle).
– Le redéploiement des surfaces en zone urbaine
Pour la mise en œuvre de ce projet, les quotas attribués par le SAR sont insuffisants. C’est pourquoi il a été fait le choix de conférer à certaines zones urbaines actuelles encore non bâties un usage agricole et naturel dans le prochain document d’urbanisme.
Ces surfaces récupérées s’ajoutent aux extensions accordées par la SAR. C’est ce que nous appelons le redéploiement. La récupération de ces surfaces représente un potentiel de 44 ha.
Cette redistribution des quotas de redéploiement se fait essentiellement des bourgs de proximité (15 ha) vers le pôle secondaire, mais en appliquant un coefficient de pondération lié à la densité minimale pour ne pas remettre en cause la hiérarchie de l’armature urbaine.
Pour garantir la mise en œuvre de ce projet, des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) ont été définies avec la construction d’équipements structurants, mais aussi d’activités économiques et touristiques (commerces, services, artisanat,etc.), des prescriptions paysagères et architecturales. Mais, ces OAP vont surtout assurer un haut niveau de production de logements avec une part considérable de logements aidés.
– la préservation des terres agricoles et naturelles ; – la stratégie de développement économique.
La politique du logement aidé
Notre positionnement est de construire sur l’ensemble des quartiers avec une offre adaptée à la demande et éviter l’exode rurale :
-en répondant à la forte demande sur le centre-ville, tout en ne négligeant pas les quartiers des hauts. Dans le centre-ville, la densité sera plus importante avec un effort de végétalisation lors de la réalisation de nouvelles opérations et la création d’espaces publics ;
– en préservant le cadre de vie en densifiant horizontalement dans les quartiers résidentiels, et des mi-pentes (exemple : maison de ville).
– La création de logements aidés doit aussi permettre de structurer les quartiers des hauts et conforter les équipements de proximité déjà présents sur ces territoires (les écoles).
En chiffre, le PLU prévoit au total la production de 1300 logements aidés.
La préservation des terres agricoles et naturelles
Les surfaces agricoles sont maintenues avec une augmentation nette de 300 ha. En effet, sur la protection des terres agricoles, les enjeux sont clairs. Il s’agissait :
– de récupérer plus de terres agricoles (près de 300 ha de gains) que d’espace consommé par l’urbanisation (102 ha) ;
– et de préserver les paysages des hauts pour favoriser un tourisme vert.
Pour ces STECAL, deux cas de figure :
– des anciennes zones NB qui n’ont pas été classées en zone urbaine. Elles sont au nombre de 11 poches. C’est une action forte du PLU car il a été fait le choix que ces secteurs conservent leur caractère agricole en raison de la présence à proximité d’exploitations agricoles.
– la reconnaissance de « petits lieux de vie » dans le paysage agricole . Il s’agit 11 zones nouvellement délimitées. La volonté est de ne plus ignorer « ces petits lieux de vie » en zone agricole et de contrôler leur extension.
En tout ce sont 22 STECAL représentant une superficie de 28,84 ha. « En préservant l’agriculture, la commune protège son économie, sa richesse paysagère, et environnementale : et tout ça fait notre identité ».
Concernant la zone naturelle, elle évolue peu. Nous nous sommes attachés à préserver l’environnement avec une attention particulière sur la protection du Gecko vert de Manapany. Une OAP relative aux recommandations paysagères et environnementales a été ainsi définie.
La stratégie de développement économique
La stratégie de développement économique repose sur l’implantation de zones d’activités de production réparties sur le territoire à la fois dans les quartiers de hauts et sur le littoral :
– dans les hauts :
1. une zone de 1,2ha à Bézaves (au carrefour des quartiers de Carosse, des Lianes et de la Plaine des Grègues)
2. une zone de 2,4 ha à Jean-Petit (à proximité de l’abattoir Duchemann-Grondin)
Sur le littoral :
– une zone de 5 ha à Vincendo
– l’implantation d’une nouvelle zone d’activités de 8,3 ha dédiée à la production dans le quartier de Bois Noir, le long de la contournante.
– enfin une zone d’extraction de traitement et de valorisation de matériaux à Goyave. Il s’agit de la zone de la Pierre.
Conclusion : L’approbation du PLU est un moment décisif dans la réalisation des ambitions saint-joséphoises. C’est l’outil qui permettra à Saint-Joseph de se positionner en tant que pôle d’équilibre du Grand Sud et en même temps d’assurer sa vocation de ville moderne et rurale.