La polémique a commencé en 2015. Une Métropolitaine avait décidé de candidater pour le poste de maître de conférence en "Histoire de l’esclavage, de l’engagisme et de l’économie des colonies dans les îles du Sud-Ouest de l’océan Indien aux 18eet 19esiècles".
Un poste occupé par Sudel Fuma et pour lequel un Réunionnais avait aussi candidaté. Aux fortes émotions liées à la disparition brutale de ce grand historien, s’étaient immiscés dans le débat la "préférence pour les métropolitains", le "privilège des zoreils", l’ "égocentricité métropolitaine" et le "néo-colonialisme".
Et les attaques sont devenues personnelles à l’égard de Virginie Chaillou Atrous, la candidate au poste, venue de Nantes. Ce jeudi, sept prévenus étaient jugés devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour des faits de diffamation, injure publique ou encore provocation à la haine datant de 2016 à 2017. Parmi eux, la présidente de l’association Rasine Kaf, le représentant du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) à La Réunion ou encore Pierrot Dupuy, directeur de publication de Zinfos 974 qui avait relayé deux courriers des lecteurs.
Chaque prévenu a reconnu les faits et soulevé la liberté d’expression. "On a le droit de parler, affirme l’historien de l’association Rasine Kaf, Philippe Bessière, est-ce que nous, Réunionnais, on a parlé de privilège zoreil ? Est-ce qu’on a le droit de dénoncer une injustice ? C’est une réaction". Une réaction à des propos qualifiant les Réunionnais de localistes et identitaires et un courrier qui a par ailleurs recueilli une vingtaine de signatures. Pour la présidente de l’association, Ghislaine Mithra, il y a "une revendication légitime" et "une demande de justice sociale" alors que "des Réunionnais haut diplômés crèvent de faim car ils ne trouvent pas de travail à La Réunion".
Pour Pierrot Dupuy, il était question de "relayer l’actualité suite à l’annulation de sa nomination car c’était un grand débat au sein de la population". Selon lui, "ces courriers n’avaient rien de particulier par rapport à tout ce qui a été dit. Et tout le monde s’est exprimé".
Ce point-là, l’avocate de Virgine Chaillou Atrous, Me Caroline Chane Meng Hime, le refute : "Elle a demandé un droit de réponse mais n’en a pas eu", avant de décrire le quotidien des dernières années pour sa cliente. "Depuis 2016, elle sert de bouc-émissaire mais elle n’a fait que candidater pour une matière de sa spécialité. Il s’en est suivi un acharnement médiatique qui a impacté sa vie professionnelle et personnelle".
La procureure a quant à elle été extrêmement brève. Loin du débat social, elle a affirmé que "certains des propos tenus constituent des infractions pénales" sans par la suite requérir de peine. La décision sera rendue le 3 septembre.
Un poste occupé par Sudel Fuma et pour lequel un Réunionnais avait aussi candidaté. Aux fortes émotions liées à la disparition brutale de ce grand historien, s’étaient immiscés dans le débat la "préférence pour les métropolitains", le "privilège des zoreils", l’ "égocentricité métropolitaine" et le "néo-colonialisme".
Et les attaques sont devenues personnelles à l’égard de Virginie Chaillou Atrous, la candidate au poste, venue de Nantes. Ce jeudi, sept prévenus étaient jugés devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis pour des faits de diffamation, injure publique ou encore provocation à la haine datant de 2016 à 2017. Parmi eux, la présidente de l’association Rasine Kaf, le représentant du CRAN (Conseil représentatif des associations noires de France) à La Réunion ou encore Pierrot Dupuy, directeur de publication de Zinfos 974 qui avait relayé deux courriers des lecteurs.
Chaque prévenu a reconnu les faits et soulevé la liberté d’expression. "On a le droit de parler, affirme l’historien de l’association Rasine Kaf, Philippe Bessière, est-ce que nous, Réunionnais, on a parlé de privilège zoreil ? Est-ce qu’on a le droit de dénoncer une injustice ? C’est une réaction". Une réaction à des propos qualifiant les Réunionnais de localistes et identitaires et un courrier qui a par ailleurs recueilli une vingtaine de signatures. Pour la présidente de l’association, Ghislaine Mithra, il y a "une revendication légitime" et "une demande de justice sociale" alors que "des Réunionnais haut diplômés crèvent de faim car ils ne trouvent pas de travail à La Réunion".
Pour Pierrot Dupuy, il était question de "relayer l’actualité suite à l’annulation de sa nomination car c’était un grand débat au sein de la population". Selon lui, "ces courriers n’avaient rien de particulier par rapport à tout ce qui a été dit. Et tout le monde s’est exprimé".
Ce point-là, l’avocate de Virgine Chaillou Atrous, Me Caroline Chane Meng Hime, le refute : "Elle a demandé un droit de réponse mais n’en a pas eu", avant de décrire le quotidien des dernières années pour sa cliente. "Depuis 2016, elle sert de bouc-émissaire mais elle n’a fait que candidater pour une matière de sa spécialité. Il s’en est suivi un acharnement médiatique qui a impacté sa vie professionnelle et personnelle".
La procureure a quant à elle été extrêmement brève. Loin du débat social, elle a affirmé que "certains des propos tenus constituent des infractions pénales" sans par la suite requérir de peine. La décision sera rendue le 3 septembre.