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Il y a 50 ans, les enfants du Bumidom s’éloignaient de La Réunion

Ce 10 mai est une journée particulière pour les Réunionnais déplacés en métropole à partir des années 60. Les « enfants de la Creuse » célèbrent en effet aujourd’hui la commémoration du cinquantenaire de ce qu’ils appelleront « la déportation » des enfants réunionnais vers la métropole.   En 1963, le Bumidom se met en place. Cet organisme voulu […]

Ecrit par LG – le vendredi 10 mai 2013 à 14H22

Ce 10 mai est une journée particulière pour les Réunionnais déplacés en métropole à partir des années 60. Les « enfants de la Creuse » célèbrent en effet aujourd’hui la commémoration du cinquantenaire de ce qu’ils appelleront « la déportation » des enfants réunionnais vers la métropole.  

En 1963, le Bumidom se met en place. Cet organisme voulu par le 1er Ministre Michel Debré est chargé à l’époque de favoriser la migration d’adolescents originaires des Outre-mer vers les départements français qui se vident de leur population. La promesse d’un avenir meilleur tend les bras à ces jeunes ultra-marins. La désillusion sera grande pour certains d’entre eux, affectés aux tâches les plus rudes, dans les campagnes. Si le combat de ces Réunionnais et de leurs proches s’est cristallisé 50 ans après autour de la référence aux « enfants de la Creuse », le programme de placement des enfants sera effectif vers une bonne dizaine de départements de l’Hexagone.

En 2002, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales avait recensé à 1.630 le nombre d’enfants réunionnais ayant participé à ce programme. Ils étaient âgés de 7 à 14 ans. Le programme de placement avait débuté en 1963 pour se terminer en 1980. Malgré le retour de certains d’entre eux au début des années 2000, la cicatrice ne s’était pas refermée pour autant.

En 2005, l’Association des Réunionnais de la Creuse assignait l’Etat pour faire reconnaître la « déportation » dont ils ont été victimes. Les poursuites s’attachaient à prouver la « violation des lois sur la famille et sur la protection de l’enfance, de la violation des conventions internationales et du non-respect des droits de l’enfant ».

En 2008 toutefois, le Conseil d’Etat venait confirmer le rejet des demandes d’indemnisation d’une dizaine de Réunionnais qui avaient porté l’affaire devant la justice. Le Conseil d’Etat estimait que la cour administrative d’appel de Bordeaux avait eu raison en mars 2007 de rejeter leur demande.

 

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