Des territoires qui font face bien souvent à des textes réglementaires pas ou très peu adaptés à leur réalité, en particulier quand il s’agit d’aménagement du foncier. D’où la demande réitérée par Maurice Gironcel, qui réclame une véritable co-construction avec les territoires concernés lors de l’élaboration de lois. « Que ce soit le Schéma d’aménagement régional (SAR), le Schéma de cohérence territorial (SCOT) pour nos intercommunalités, que ce soit le Plan d’urbanisme (PLU) pour nos communes mais aussi la loi Elan, certaines décisions prises au niveau national sont impossibles à mettre en œuvre dans nos pays d’Outre-Mer », assure le président d’Interco’Outre-Mer et de la Cinor, première communauté d’agglomération ultramarine.
Pour le maire de Petite-Île, l’application à La Réunion et dans les autres territoires ultramarins de lois nationales comme les lois Littoral ou Montagne « sont incohérentes et ne conviennent pas à l’aménagement de ces territoires ». « Je prends un exemple : pour rénover un gîte, celui du Piton des Neiges, on doit faire référence à la Loi Littoral pour pouvoir le faire parce que nous sommes en covisibilité. Quand vous êtes au Piton des Neiges et que le ciel est dégagé, vous voyez la mer et donc vous vous devez de respecter cette loi… », déplore l’élu.
Deux autres lois plus récentes « qui s’imposent aux élus » sont également dans le viseur du président de l’AMDR : la loi Elan et la loi Résilience Climat. La première « remet en cause des droits à construire accordés dans certains PLU », tandis que la seconde « avec son zéro artificialisation nette, pourrait changer complètement l’image urbaine des territoires de La Réunion ».