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St-Paul : Le budget 2020 voté sous la contrainte du déficit hérité

Hier après-midi, le conseil municipal de Saint-Paul s'est tenu au gymnase Antoine Soubou, avec quelques tensions autour des coupes budgétaires nécessaires à l'élaboration du budget primitif 2020, économies liées à la situation financière constatée par la nouvelle majorité.

Ecrit par zinfos974 – le vendredi 31 juillet 2020 à 10H27

Ce jeudi, le conseil municipal de Saint-Paul portait essentiellement sur le budget 2020, bien que l’année soit déjà bien entamée, pour cause d’élections repoussées par la crise sanitaire. Une crise sanitaire omniprésente, tant par la tenue du conseil dans un gymnase à des fins de distanciation physique, que par ses effets délétères sur les recettes de la commune, déjà déficitaire de 6 millions d’euros.

Du fait de la situation financière, l’élaboration de ce budget a nécessité des coupes dans les budgets divers et les dépenses courantes (eau, électricité…). La nouvelle majorité a donc voté un budget contraint, « Nous avons dû colmater les brèches, sans pour autant donner l’impulsion nécessaire », regrette la maire, suivie en ce sens par son adjoint Salim Nana Ibrahim. « Notre véritable budget sera celui de 2021. Nous voterons pour ce budget de rattrapage, ce budget zéro, qui n’a d’autre objectif que de nous sortir du trou! », s’exclame l’élu PS, avant de rappeler que le déficit laissé en héritage par l’ancienne majorité a des conséquences directes pour la population, « C’est un grand malheur pour les Saint-Paulois ». Les recettes seront moindres du fait du confinement, mais les taxes foncières seront cette année les mêmes que l’année dernière, la mandature ayant débuté trop tard pour les modifier. Les subventions aux associations seront sensiblement les mêmes que l’année précédente.

Un million d’euros initialement alloués au CCAS ne seront pas dépensés, chiffre qui a donné lieu à un échange acerbe entre la maire et l’ancienne élue en charge du CCAS Audrey Fontaine. « Y-a-t-il une faute de frappe? », interroge-t-elle. Huguette Bello, lui rappelant que le procureur s’est saisi d’une affaire de suspicion d’achats de voix quant à la distribution de colis alimentaires durant le confinement lui rétorque, sous les applaudissements : « Ce ton accusateur vous va très mal, des leçons de vous, on n’en veut pas! ». Emmanuel Séraphin, expliquant qu’il ne s’agit en fait que de dépenses n’ayant pas eu lieu du fait du confinement, clôt le débat en annonçant qu’un audit complet du CCAS sera prochainement lancé. Un audit général est prévu, tant sur la régularité et la conformité que sur l’efficacité.

La suite du conseil municipal sera plus apaisée, l’opposition, par la voix d’Alain Bénard, proposant plus de participation de la population dans la politique de la ville, ce qui, lui rappelle Huguette Bello, est prévu dans son programme. Ainsi sont votées les subventions diverses à l’ordre du jour, jusqu’au vote de la baisse des indemnités des élus. On se souvient que Joseph Sinimalé, à peine élu, avait augmenté ces indemnités, le premier geste de la nouvelle équipe est ainsi de les baisser. Une économie de plus de 7000 euros par mois pour la commune, qui, rapportée à la mandature, fera la coquette somme de 520 000 euros, « Ce qui représente, par exemple, 8 à 9% en plus pour les associations », s’honore Emmanuel Séraphin.

 

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