Le coffret Bourbon est peu connu, et pourtant déjà sur le marché depuis quelques années. Après six ans d’existence, Royal Bourbon Industries est même aujourd’hui le premier transformateur de fruits de la Réunion avec près de 1.000 tonnes traitées. A l’occasion d’une conférence de presse, la société a présenté la mise en place nouveaux de partenariats avec la Poste et Chronopost, ceux-ci pourraient bien venir menacer le monopole de Colipays sur le marché de l’export de produits locaux.
Commercialisé dans les bureaux de Poste
Le coffret Bourbon sera commercialisé dans la totalité des agences Poste de la Réunion dès le 1er décembre. Une campagne qui démarre volontairement en fin d’année, période intéressante pour faire connaître le produit aux Réunionnais désireux d’envoyer des colis à leurs familles à l’occasion des fêtes.
Un premier test aussi car jusqu’à présent les Réunionnais ont pris l’habitude de traiter avec l’opérateur historique, Colipays. Si le président de Royal Bourbon Industries, Daniel Moreau, n’aime pas parler de concurrence, il admet toutefois qu’avec le coffret Bourbon, une alternative sera enfin disponible dans le domaine de l’exportation de coffrets de produits locaux prêts à envoyer…
Six coffrets, principalement à base de fruits, sont proposés pour 79 euros. Royal Bourbon Industries garantie, grâce à son partenariat avec Chronopost l’envoi des coffrets Cilaos, Takamaka, Bras Canot, Salazie, Mafate et Manapany, un délai d’acheminement de qualité.
Zone orageuse entre La Poste et Colipays
Lors de la conférence de presse de présentation de ces nouveaux partenariats, le directeur de la Poste n’a pas pu échapper à la question posée par les journalistes : « Qu’en est-il alors de votre partenariat avec Colipays ? » Thierry Crop n’a pas caché la période difficile que traversent les deux entités. Pour celui-ci, Colipays n’apprécie pas qu’on marche sur ses plates bandes… « Notre rôle est d’être au service de toutes les entreprises qui ont de la production locale à exporter. J’attends de voir l’attitude de notre partenaire historique, Colipays, par rapport à ce sujet. Il semble que nous ayons évolué vers des positions différentes. Compte tenu des écrits dans le catalogue Colipays, de son dirigeant, j’attends de voir. Cela dit, nous sommes, aujourd’hui, toujours liés à Colipays« .
Fini le monopole de Colipays, les Réunionnais ont désormais le choix. Mais rien n’est encore gagné pour Royal Bourbon Industries, encore faut-il être compétitif. 69 euros pour un colis comprenant comme seuls fruits trois ananas Victoria c’est un peu mince…
