Les Réunionnais ont également souhaité rendre hommage à Rémi Fraisse, botaniste de 21 ans tué dans le Tarn lors d’une manifestation qui a dégénéré au barrage de Sivens, le 26 octobre.
A l’initiative d’Europe Ecologie les Verts, un rassemblement a été organisé ce samedi sur le parvis des Droits de l’Homme à Champ-Fleuri, sous le slogan « Pour Rémi, ni oubli, ni pardon ». « Nous avons voulu que La Réunion rende hommage à Rémi Fraisse« , commente Jean-Pierre Marchau. Pour le porte-parole d’EELV, il s’agit de « sensibiliser la population à ce type de lutte » et de « dénoncer les conditions de la mort de quelqu’un qui n’était ni anarchiste, ni casseur, mais qui défendait un idéal« .
L’occasion pour Jean-Pierre Marchau d’effectuer un parallèle avec la construction controversée de la Nouvelle route du Littoral. « Nous sommes aussi concernés par un combat environnemental« , a-t-il rappelé.
L’hommage a également rassemblé des associations comme la Ligue des droits de l’Homme et des politiques. Parmi eux, Maurice Gironcel. Le maire de Sainte-Suzanne a fait le déplacement afin d’apporter son soutien et rendre hommage au manifestant tué par un tir de grenade offensive lancé par un gendarme. « Lorsque des décisions politiques sont prises et qu’elles remettent en cause l’environnement, il est normal qu’on manifeste« , a estimé l’homme politique. Il ajoute : « Rémi Fraisse est mort parce qu’il défendait une bonne cause« .
Ce rassemblement intervient alors que plusieurs hommages ont rassemblé des centaines de personnes dans plusieurs villes de métropole. L’enquête a par ailleurs confirmé ce samedi, grâce aux analyses du sac à dos de Rémi Fraisse, que son décès était bien lié à un tir de grenade offensive.