Les rêves ont été longtemps considérés comme pouvant être interprétés selon l’optique freudienne comme la réalisation (hallucinatoire) d’un désir inconscient.
En janvier 2011 le psychanalyste Tobie Nathan publie « La nouvelle interprétation des rêves ». Il y fait expressément référence à ArtémIdore (140 – 180 après J.C.). Freud aurait lu cet auteur sans en tenir vraiment compte. Selon le philosophe grec, « Le rêve est un processus naturel et il dit la vérité ». Avec le psychanalyste Carl Gustav Jung, nous aurions tendance à partager cet avis ancestral, du fait d’une pulsion téléo-visuelle et sémantique porteuse de sens pour le rêveur. Le rêveur se retrouve acteur, metteur en scène, et analyste de sa création qui échappe à sa conscience.
Notre démarche va dans ce sens et considère le rêve, a priori, selon une logique lamarckienne visant à transformer le vivant suivant une « force interne », pouvant être rapprochée à un vitalisme. Sauf que notre culture aura été fortement influencée par une vision darwinienne du vivant, et la recherche en laboratoire aura disséqué le vivant sous des alibis d’objectivité, mais le temps n’est pas aux polémiques.
Ce vivant se définit par l’aptitude à se développer, s’adapter, se reproduire et évoluer, en assurant, CHEZ Darwin, la survivance des plus aptes et la sélection des meilleurs gènes. Cette vision s’est largement imposée au détriment d’une logique non pas opposée mais complémentaire à la vision de Lamarck visant elle à encourager les comportements solidaires et altruistes. L’influence de l’une des visions sur l’autre serait affaire de culture et d’idéologie, jusqu’à engendrer des guerres,… dont nous sommes aujourd’hui les spectateurs anxieux.
Nous savons par ailleurs que l’évolution est conservatrice. L’animal dont nous sommes issus sommeille toujours en nous et comme tous les mammifères, nous rêvons. Le rêve devrait alors être considéré comme un « organe » remplissant des fonctions biologiques, biopsychiques dirions-nous, susceptibles plausiblement de nous transformer. Et c’est sur ce point de la transformation biopsychique que nous nous serions fourvoyés en suivant de trop prêt à la fois Darwin et Freud.
En tant que chercheur initialement psychologue et ayant profité d’un vécu psychanalytique à la fois confronté aux présupposés freudiens ensuite jungiens, je me suis efforcé d’avertir mes contemporains. Il m’apparaît que nous devrions en effet remettre le sujet de la logique du psychisme non sur la paillasse des laborantins, mais en la soumettant aux épistémologues des sciences du vivant, pour en extraire le bon grain de l’ivraie.
Quelles pourraient être de nouvelles propositions ? Enonçons quelques considérations préalables. Selon le Professeur Henri Laborit, « le cerveau est fait pour agir » et la pensée servirait à rendre l’action plus efficace. D’autre part, la quasi-totalité des biologistes (pratiquement presque tous de nos jours évolutionnistes) considère que le cerveau humain serait marqué par l’inhibition (de l’action), voir Alain Berthoz par exemple, du fait de notre civilisation. Norbert ELIAS nous donne également des arguments dans ce sens dans « La dynamique de l’occident », 1974.
Dans ce contexte, ce que nous nommons « rêve », de nos jours de plus en plus considéré comme action potentielle – Tobie Nathan ne martèle-t-il pas que « le rêve est action » ? – fonctionnerait comme compensant cette inhibition.
Ainsi nous cherchons la ou les fonctions des rêves. Le psychanalyste suisse C.G. Jung, que T. Nathan semble méconnaître (ou ignorer ?) en a repéré trois. 1) la fonction de compensation, 2) la fonction anticipatrice, 3) la fonction transcendante. Elles suscitent des transformations psychiques et des dynamismes.
Contrairement à T. Nathan, nous pensons que c’est le rêveur qui détient les clés de ses songes, selon des émergences corporelles intimement liées au rêveur. Pour cela il est nécessaire que le spécialiste de l’interprétation des rêves initie le rêveur à une lecture possible de ses propres rêves en lui transférant une méthode. Le principe de cette méthode est explicité après ce rêve ci-dessous puisque je me propose de l’interpréter.
Dès lors le rêveur, qui n’est pas nécessairement un patient (en quête de cure psychothérapeutique), devient actif, découvre par le ressenti et l’éprouvé la pertinence de ses rêves Singuliers (avec « S » !), prend progressivement conscience des potentiels « en réserve » au sein de sa dynamique psychique.
C’est alors que l’inconscient sain, qui plonge ses racines dans le corps émotionnel, serait auto-révélé en mettant en interaction émergeante les différents composants du psychisme au travers des rêves. Ces « composants », Michael Gazzaniga les nomme des « modules », (et lui aussi semble méconnaître Jung !). Les travaux de Gazzaniga feront l’objet immanquablement d’une vive attention, du fait de son récent ouvrage : L’instinct de conscience, (2018 USA – 2022 chez O. Jacob), avec comme sous-titre : « Comment le cerveau fabrique l’esprit ».
Le patient, s’il en est, s’autonomiserait de son thérapeute et s’approprierait l’intelligibilité de ses rêves tout en se sentant plus vivant. C’est une alternative à l’inhibition de l’action.
En 2013, nous avions suggéré, fortement influencé par Carl Gustav Jung et ses propositions des quatre fonctions – intuition, sensations, sentiment (ou fonction d’évaluation) et pensée – que nous étions sur la bonne voie pour interpréter les rêves, par l’intermédiaire d’un article publié dans un blog qui n’est plus en fonction, soulignant « l’intelligence des rêves ». Nous ne ferions que renforcer de nos jours ces premières perceptions et analyses.
Notre approche n’est pas livresque ou théorique lorsque nous sommes amenés à interpréter nos propres rêves. Evoquons en juste un pour l’exemple : Lorsque je voulus me présenter comme analyste des rêves à La Réunion, en 1989, la veille de ma conférence à la salle polyvalente de la Mairie de Saint-Denis, je fis ce rêve : « Je traverse la route du littoral. De la falaise tombent de nombreuses pierres mais aucune ne me touche ». A mon réveil, je l’interprète immédiatement de cette façon : « Tu vas recevoir des critiques mais aucune ne te touchera ! ».
Le format de ce courrier des lecteurs ne prête pas ici à poursuivre et aborder nos rêves !
Après avoir valorisé « l’intelligence des plantes », voir Stephano Mancuso et Alessandra Viola (2018), « le génie des mers, Quand les animaux marins défient les sciences », voir Bill François (2023), « un génie du vivant chez l’humain » surprendrait-il ?
Frédéric PAULUS
Animateur du CEVOI à La Réunion
Expert Extérieur Haut Conseil de Santé Publique
Bonjour M. PAULUS,
En séance, si vous étiez mon patient, je vous inviterais à qualifier ce passage à l’action « je traverse la route du littoral« : est-ce un automatisme, qui réduit le stress ? ou au contraire l’expression de votre être primitif? qui prend des risques ? Si c’est cette seconde alternative qui est à l’origine de l’action, je vous demanderais si le moteur est l’instinct de création, ou la pulsion de mort ?
Ensuite je définirais avec vous l’ombre: est-ce la falaise, ou les pierres, leur symbolisme ? Puis je chercherais ce qui vous protège, le symbole d’un surmoi présent dans ce rêve: vous êtes indemne, grâce à qui, à quoi ? Je définirais avec vous, si l’évènement a eu des témoins, quelle persona vous jouez dans cette scène, en vous mettant à la place d’alter ?
Enfin je préciserais avec vous, le but de votre action, votre être idéal, le soi, ce qui le commande et le protège, le sursoi, et votre environnement intérieur, le symbolisme de cette côte réunionnaise.
J’en terminerais avec le message de l’inconscient, qui après cette analyse psychagogique, peut se révéler bien riche d’enseignement.
Patrick LAMBERT
Monsieur Lambert, bonjour, je vous ai répondu hier mais je vois que ma réponse n’a pas été « retenue », peut-être que ma réponse question = réponse était trop longue. Je vous disais que votre approche est autre et que l’analyse des rêves devrait s’en tenir qu’aux rêves. Il ne s’agit pas d’introduire d’autres thématiques qui viendraient du thérapeute. Une psychanalyse n’est nullement à rapprocher d’une démarche pédagogique. Si bien que je me suis permis d’exprimer mes craintes de voir vos patients, clients ? Très, trop !? Dépendants de vous. Et un psy a très souvent recours à un référent pour lui éviter une trop grande implication.
Mes deux analystes, lorsque celles-ci induisaient des idées, encore moins des suggestions comme il semble être votre approche ! Je pensais sans le dire : « de quoi elle se mêle ! ».
Bonne suite.
FP
Comment soigner des patients qui n’ont pas de rêves ? Dans TRAUMDEUTUNG, Sigmund FREUD n’en parle pas. Ils sont pourtant les plus nombreux. Quand les médecins enregistrent le sommeil de leurs patients, puis les interrogent au réveil, ils sont étonnés de voir toujours quatre épisodes de sommeil paradoxal de 20 minutes. J’en ai fait 350. Certains ont eu des rêves en période de sommeil paradoxal, d’autres non, les plus nombreux. Rien ne les différencie les uns des autres. Les rêves sont incohérents reprenant des petits moments importants de la journée pour les réunir dans un thème qui sera mémorisé, les autres sont rejettés, ce qui leur donne un repos. Ce n’est pas la même chose avec les cauchemars Qui ont un scénario en général inquiétant parfois prémonitoires.
Et puis il y a les rêves enchantés comme chez les filles LE PRINCE CHARMANT !
On oublie W STEKEL premier élève et dernier apostat de FREUD a écrit L’homme impuissant et un autre livre La femme frigide. Deux livres rarement cités et pourtant bien plus proches des réalités modernes sur ces questions. Au point que LE LIVRE NOIR DE LA PSYCHANLYSE ne le critique pas.
Réponse à JD974.
merci pour votre contribution.
Effectivement 1/3 des patients analysant se souvient de ses rêves. C’est une réalité qui peut sensiblement changer en cours d’´analyse. En me fiant à mon cas. Ma première analyse aura soulevé deux rêves. La seconde des centaines.
pourquoi ? c’est peut-être à voir avec une attitude du patient plus ou moins introvertie ou extravertie !? L’analyse peut en elle-même ouvrir des « portes » psychiques au niveau des barrières du conscient qui peut se protéger des assauts pourtant bénéfiques de l’inconscient ( qui pour moi n’a rien à voir avec celui de Freud).
Les contes, oui seraient des substituts populaires de psychanalyses suggestives à condition que les morales qui suivent, ne soient de trop normalisantes !
Bruno Bettelheim aura apporté sa contribution ainsi que Marie Louise Von Frantz, plus sous l’angle de Jung.
merci pour votre apport.
FP
La lecture de la biographie de Bettelheim est stupéfiante. On y découvre sans aucune haine, mais aussi sans aucune concession, la dénonciation d’une mystification digne des pires gourous.
Le célèbre psychanalyste (qui se pretendait élève de Freud)y est présenté comme un menteur congénital qui a passé toute son existence à falsifier son passé et son itinéraire. Il était marchand de bois à Vienne.
Né d’une famille bourgeoise viennoise, Bettelheim doit abandonner ses études pour reprendre, à la mort de son père, l’entreprise de négoce de bois qu’il lui a laissée. Les douze ans qu’il passe comme entrepreneur vont devenir plus tard une longue période d’étude qui aboutira à de soit-disant doctorats en philosophie, histoire de l’art et psychologie (ces titres lui permettant de prétendre à un poste d’enseignant à l’université).
Tout est faux ! Combien de mères d’autistes se sont suicidées après sa consultation à Chicago au cours de laquelle il leur annonçait que si l’enfant ne parlait pas c’est qu’il refusait sa mère !
Et puis il s’est suicidé quand sa vraie vie à été découverte à Vienne.Le psychiatre-psychanalyste américain d’origine autrichienne Bruno Bettelheim, universellement connu pour ses travaux sur les enfants psychotiques et, en particulier, sur les enfants autistes, s’est donné la mort, mardi 13 mars 1990, à Silver Spring, près de Washington. Il était âgé de quatre-vingt-six ans. Selon le médecin légiste, qui s’est refusé à donner tout autre détail, Bruno Bettelheim s’est » suicidé par asphyxie « . On venait de découvrir sa supercherie.
Tout ce baratin pour en arriver à « interpréter » votre rêve tout à fait banal. (on ne sait même pas si vous étiez en voiture ou à pied, si vous étiez sous l’éboulement ou à côté etc.).
1°) votre rêve ne parle pas du futur, mais du passé. Vous n’auriez jamais rêvé de la route du littoral si vous ne l’aviez pas connue. Peut être la veille, avez vous circulé sur cette route et avez eu peur du danger ?
2°) « Intelligence des rêves » : oxymore. Votre inconscient n’est pas intelligent. En effet, si votre inconscient qui rêve savait raisonner, il vous expliquerait clairement ce qu’il veut signifier, au lieu de vous proposer des « énigmes ».
C’est votre état conscient qui tente d’apporter une explication au souvenir de votre rêve (souvenir pas toujours net ni cohérent). Explication totalement subjective en fonction de vos préoccupations de l’instant où vous essayez de résoudre l’énigme. Si au lieu d’aller faire une conférence vous aviez programmé un voyage en passant par la route du littoral, quelle aurait été votre interprétation ?
Le commentaire de Monsieur LAMBERT ne peut que confirmer le caractère subjectif de l’interprétation. De plus, selon le questionneur et surtout selon l’orientation des questions le résultat peut différer grandement.
Les études en neurosciences mettent à mal toutes ces théories du « moi » du « surmoi » etc.
Un baratin qui vous concerne aussi ! Qu’en pensez-vous ?
FP
« […] quand nous affirmons que nous possédons le pouvoir d’introspection, en réalité, nous nous laissons aller à échafauder des théories. Il s’avère même que nous sommes de bien crédules théoriciens parce que, clairement, il n’y a pas grand-chose à voir dans notre moi intérieur . En revanche cela nous autorise à pérorer à loisir sans crainte de nous contredire. »
Daniel Dennett
A « Mordicant ».
Vous faites dire à Daniel Dennet « perorer ».
Donc, selon vous, vous classez cet auteur du côté de ceux qui annoncent des vérités !
Pourquoi pas !? Dites moi alors les quelles ?
Nous avons les mêmes tracés EEG que les autres mammifères d’où émergent les rêves et nous avons le langage et la parole pour en rendre compte. Et c’est là que se pose une première question. quant à l’interprétation des rêves. Les théories s’affrontent et l’approche « robuste » de Jung résiste aux assauts des neurosciences. D’ailleurs, ni Damasio que j’ai en haute estime, ni Gazzaniga également aussi ne s’y frottent.
Une grosse lacune. Ou une simple méconnaissance excusable pour ceux qui n’ont pas eu accès à la formidable créativité et ingéniosité qui n’a que des images pour s’exprimer ! Sans se prendre les pieds dans des théories ou une inflation égotique.
F Paulus.
Que signifient les rêves ?
Deux approches dans la façon de chercher une réponse :
Quand à l’absence de rêves elle me semble prémonitoire des toutes premières manifestations de l’Alzheimer dont le caractère le plus constant est de ne plus se souvenir de ce que l’on a fait hier.
Le rêve serait ainsi un travail nocturne triant ce que l’on a vu dans la journée d’hier et jetant l’inutile. Après un long voyage en train avec beaucoup de regards sur le paysage traversé, on est très fatigué. Le lendemain très reposé.
Une absence de souvenir de rêve, n’est pas forcément une absence de rêves.
En effet, le cerveau a besoin d’une période de repos, pendant laquelle, semble-t-il, il « fait le ménage » !
Un nouveau libre arbitre pour une nouvelle conscience sont à promouvoir !
La conscience aurait deux sources d’influence, l’une liée au corps qui émerge dès la fécondation c’est l’ontogénese. Et l’autre face vient de l’extérieur, le mode de vie, de la culture qui n’ont pas été pensé pour notre bien être nécessairement ou notre santé. ou
Notre Education !
Notre conscience aurait donc deux faces et notre nouveau libre arbitre serait celui qui se serait émancipé des contraintes extérieures et des alibis, des , préjugés, des jugements et qui ressentirait que la liberté d’agir, d’expression et de penser viendrait d’un travail de la conscience plus attentive dès messages de l’inconscient organique prodigieusement créatif finalement celui qui réactualise organiquement sans cesse notre être total lors de nos rêves : la nuit porte effectivement conseil !
Frédéric Paulus
Animateur CEVOI et expert extérieur au conseil de santé publique.
Dans un second temps je proposerai une nouvelle approche de l’accompagnement des parents pour ambitionner de promouvoir cette nouvelle conscience et ce nouveau libre arbitre chez les enfants par l’intermédiaire de groupe qui évite le risque du conseil individualisant des spécialistes qui ne font, finalement, que figer des situations…
Un ami psychiatre, Federico Navarro, disait à ses collègues psychiatres : «docteur soigne-toi toi-même ». Il est vrai : un anti-psychiatre !
F Paulus
ans votre commentaire, vous semblez confondre « conscience » et personnalité.
« La nuit porte conseil »
Adage ambiguë.
La nuit, le cerveau ne conseil rien. Il « se repose ».
Si les idées sont plus claires au matin, c’est simplement que l’esprit est frais et dispos, pour reconsidérer le travail de la veille. après une nuit de repos, de « sommeil réparateur »,
Le raisonnement, n’est possible qu’à l’état éveillé, en état de conscience.
Vous êtes bien catégorique « Mordicant » ! La nuit, avec ses phases différenciées du sommeil est cérébralement le contraire de séquences paisibles.
Si l’évolution a sélectionné ces phases s’est sans doute pour une bonne raison.
Nous avons eu tendance à considérer le corps et l’esprit séparé, du fait de « l’erreur de Descartes » si bien que certains encore on des difficultés à envisager une unité corps esprit et que cette période de sommeil était une période de repos !
Avec la médicalisation des difficultés de sommeil de Monsieur tout le monde !!
Quel médecin s’intéresse aux rêves de ses patients ? Sans êtres psy pour autant !?
Docteur j’ai des difficultés pour m’endormir ! Je vais vous donner du valium !
FP
Où nous sommes d’accords, c’est que corps et esprit ne font qu’un.
Mais repos ne signifie pas « inacrivité ».
Que le sommeil présente différentes phases n’apporte aucune preuve que l’inconscient est intelligent, comme vous l’affirmez. Aucune étude n’a jamais prouvé que l’inconscient est capable de créativité logique.
De plus, le cerveau n’est qu’une partie de l’ensemble du système nerveux. Et même le cœur semble être partie prenante en donnant en quelque sorte « le tempo » au système nerveux central.
La nuit le cerveau ainsi que l’ensemble des organes du corps se reposent. Le sommeil est un besoin vital.
L’insomnie est une maladie au même titre que n’importe quelle maladie. Qu’elle puisse se soigner par de la chimie prouve bien que corps et esprit ne font qu’un.
Absence de rêves? Un vrai problème pour les analystes. Lors d’un enregistrement du cerveau pendant le sommeil (l’ESG inventé il y a un siècle par Karacan),que j’ai pratiqué en 1973-1975 (350 examens uniquement chez des hommes; dommage) les signes électriques de rêves sont soit présents soit absents. Ceux qui disent ne pas avoir de rêves les ont oublié si on les interroge trop loin de la nuit où ils les ont eu. Une absence de souvenir de rêve, n’est pas forcément une absence de rêves je vous l’accorde. Le lendemain matin de leur ESG les patients signalaient leur rêves ou leur absence. Et cela correspondait bien avec les enregistrements qui montraient la présence ou l’absence de signes modifiés du sommeil paradoxal. En cas de présence, les rêves ne comportaient souvent que des éléments en fait sans intérêt pour la consultation demandée. Ce qui m’a conduit à relire le TRAUM DEUTUNG en allemand. Ceci m’a montré que les traducteurs de FREUD avaient trop souvent modifié les traductions. Je m’en suis entretenu avec Gérard ZWANG dont je vous conseille LA FONTION EROTIQUE. G.Z. avait relu tous les livres de FREUD et y avait trouvé de facheuses erreurs.
La lecture de Carl G Jung me semble plus recommandable.
FP
De récentes étude tendent à prouver que nous ne rêvons pas seulement au cours de la séquence de sommeil paradoxal.
Des études « prouvent » ! « Montrent », seulement ! restons humbles !
Lors d’autres phases que celle du SP s’enactent des images sans scénario onirique. Ce qui tendrait à suggérer le principe d’une pulsion qui enacte des images.
Non je ne confonds pas conscience qui évoque une perception ressentie, éprouvée, comparée dynamisante ou affaiblissante avec « personnalité » qui s’étale sur le long terme et qui est aussi de l’ordre de connaissances subjectives dont les racines sont plus ou moins profondes suivant les auteurs, impliquant phylogenèse et ontogenèse et histoire de la personne propre .
FP
En partant de « pérorer » selon Dennett, les Réunionnais disent : « la langue na poin le zo ! ».
F. Paulus