Restées tapies dans l’ombre des chefs marrons et des légendes populaires telles que Granmèr Kal et Madame Desbassyns, ces guerrières ont néanmoins participé à l’enracinement culturel et identitaire des communautés d’esclaves marrons installées sur les sommets de l’île.
Ainsi, en plongeant au cœur notre histoire, Marie-Ange Payet, professeur de littérature française et francophone, et Charlotte Rabesahala, ethnologue, relatent un aspect occulté des contes et récits qui ont contribué à l’émergence de l’identité créole.
D’un côté, Marie-Ange Payet a présenté, à la médiathèque du front de mer, un travail de reconstruction sur 2 siècles d’histoire concernant le parcours des femmes marronnes aux cotés de leurs compagnons et la place qu’elles occupent dans l’inconscient collectif réunionnais.
Charlotte Rabesahala a, quant à elle, exposé ses recherches à l’Espace culturel Sudel Fuma sur le « royaume de l’intérieur » et le rôle de ces femmes et mères qui ont su donner un sens à la vie nomade à laquelle elles se sont adaptées, autant que les hommes, dans les hauteurs de l’île.