C’est un véritable cri de détresse que lance Marie-Judith Tincor. Cette habitante du Chaudron fait des démarches depuis 2 ans pour signaler auprès de la SODIAC l’état d’insalubrité de son logement. Malgré l’intervention d’Érick Fontaine, l’administrateur de la Confédération nationale du Logement, une inspection de la CAF qui a confirmé l’état d’insalubrité du logement et l’assistante sociale mandatée par le tribunal, rien ne bouge.
L’humidité et la moisissure sont omniprésentes. Situées au rez-de-chaussée, les eaux usées des appartements supérieurs s’infiltrent dans le logement. Les installations électriques sont dangereuses et son fils de 4 ans s’est déjà pris une décharge électrique. Ce dernier est en danger constant à l’intérieur puisqu’il souffre d’épilepsie, d’asthme et d’une maladie pulmonaire. Il a déjà été hospitalisé en raison des crises provoquées à l’intérieur du logement. La moisissure a également fait perdre à la famille tous ses meubles.
Il y a quelques mois, un incendie s’est déclaré au sous-sol, détruisant plusieurs voitures. Les boîtiers électriques et de canalisation d’eau ont endommagé les canalisations (vidéo ci-dessous). Les fuites provoquées n’ont pas été réparées et l’eau s’est écoulée pendant plusieurs mois. Conséquence : Marie-Judith se retrouve endetté d’une facture de 3 000€.
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Obligée de dormir dehors
Jusqu’en décembre dernier, Marie-Judith avait pu se réfugier chez son dernier compagnon, père de son futur enfant. Mais leur relation n’a pas tenu et ce dernier l’a expulsée de chez lui même si elle attend son enfant. Elle a donc envoyé ses quatre marmailles chez leur père et s’est retrouvée à dormir pendant cinq nuits sous les kiosques du front de mer dionysien. Apprenant la situation, son ex-mari n’a pas accepté de la savoir à la rue et lui a proposé de venir chez lui.
Malheureusement, cet hébergement d’urgence ne va pas durer. Son ex-mari, sans emploi, doit être expulsé de son logement en juillet prochain. Elle risque donc de se retrouver à la rue, car impossible pour elle de rentrer dans son logement. Elle risque donc de se voir retirer la garde de ses enfants. Pire, sa grossesse actuelle est à risque et sa sage-femme craint pour la santé de l’enfant à naître. À bout de force, Marie-Judith ne sait pas quoi faire pour s’en sortir. Malgré toutes ses démarches, elle n’obtient aucune nouvelle du bailleur social.
« Je suis à bout. Il ne reste plus que mes enfants. Si on me les retire, je suis prête à commettre le pire », alerte-telle. Espérons qu’une solution soit trouvée avant.