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Un stade de foot en Ile-de-France porte le nom d’un Réunionnais parti trop tôt

​Nombreux sont les Réunionnais qui s’investissent dans différentes associations en métropole et, parfois, leur passage marque tout un quartier ou une ville. C’est le cas à Champcueil dans l’Essonne où un stade porte le nom d’un enfant du péi.

Ecrit par Ludovic Grondin – le lundi 26 décembre 2022 à 16H14

À jamais le premier croyait-on. Notre Dimitri Payet régional a eu l’honneur de voir un stade de football baptisé à son nom vendredi dernier à proximité de Marseille mais il n’est pas le premier.

Dimitri Payet va inaugurer un stade qui portera son nom

A un plus modeste niveau, un autre enfant du péi a laissé son nom à une infrastructure dédiée au ballon rond dans l’Hexagone.

Yvon Vidot est associé à jamais à un stade de football dans l’Essonne, en Ile-de-France, là où le Champcueil Football Club a ses quartiers. Il n’a pas eu le temps de voir le stade porter son nom, il a été terrassé par la maladie en 1997. Le Réunionnais avait quitté son île très jeune, à 17 ans, pour la métropole. 

Dans l’Hexagone, il est allé exercer la profession d’aide-soignant. En dehors de son activité professionnelle, il s’investissait dans le milieu sportif au travers du club de foot de Champcueil dans lequel il était encadrant et coachait les jeunes pousses. 

Malheureusement, en 1997, la maladie le frappe subitement. « Avant d’aller participer à un tournoi de foot à La Réunion, on lui avait détecté deux petits ganglions », se souvient sa femme. Il devait en savoir plus à son retour en métropole avec son médecin mais durant son séjour dans son île, son état se détériore rapidement. La nouvelle tombe. « Il est atteint d’un cancer foudroyant ».

Une arche Yvon Vidot à l’entrée du stade

Après ce dernier voyage dans son île natale, il rentre en métropole où il s’éteint peu après, en mai 1997, à l’âge de 39 ans. Il effectue ce dernier vol entre La Réunion et la métropole alité car fortement diminué par la maladie. « Il est parti en l’espace de trois semaines », raconte aujourd’hui sa femme que nous avons contactée. 

Quelques mois après sa disparition, le stade de football sur lequel il s’était tant investi est baptisé à son nom. Une reconnaissance dont est fière sa femme qui est revenue l’année suivante vivre à La Réunion. Les deux s’étaient connus à La Réunion adolescents avant de partir en métropole. « Je l’avais rejoint un an après lui », nous explique sa femme. Ils ont vécu 19 ans en métropole. « Ils ont baptisé le stade à son nom avant que je retourne à La Réunion. J’y suis retournée il y a quatre ans. L’arche avec son nom devant le stade a été reconstruite après être tombée », nous dit-elle. Une reconnaissance loin de son île qui fait chaud au coeur.

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