On se rappelle Sitarane, Ti Kréver, Proverbes créoles… quelques dizaines de créations pures, toutes plus savoureuses les unes que les autres. Le grand mérite de François est d’avoir prouvé qu’un théâtre pouvait se décliner en créole aussi bien qu’en français… sinonsa les deux ensemb’. J’en donnerai un seul exemple : lors de la 1ère de Sitarane à la salle Lucet-Langenier, à Saint-Pierre, les spectateurs étaient des Zoreils à plus de 80%. Ce qui n’a pas empêché toute la salle d’être pliée en quatre à 100% !
Entre deux créations personnelles, François attaque frontalement les grandes pièces du répertoire (Médée etc.) ou adapte au théâtre des ouvrages mondialement connus, comme Des souris et des hommes, de John Steinbeck, qui a fait l’objet de multiples adaptations cinématographiques. Un pur régal.
Cette fois, c’est Ionesco qui s’y colle. « Je mourrai quand je le voudrai, je suis le roi, c’est moi qui décide ! » La répartie est célèbre et dans la bouche du Folio de service (le roi c’est lui), elle prend toute sa saveur.
Vous verrez qu’un de ces quatre, il va nous servir quelque Mouette ; à moins qu’il ne se décide pour un Rhinocéros ?
Le roi se meurt est à voir ou revoir au Théâtre d’Azur, 87, rue du Général-de-Gaulle, le Tampon, les samedis 12, 19 et 26 février à 20h. Renseignements et réservations au 0693-00-54-88.
Le théâtre réunionnais est comme les grands et petits animaux : en voie d’extinction. Alors, ne pas hésiter : « quand faut y’aller, faut y’aller ! »