Présent à l’international au sein de 49 pays, MND est un spécialiste en la matière, habitué à fabriquer, installer et maintenir des systèmes de transport par câble comme à Brest, Moscou ou encore Istanbul. Au sein du groupement Payenke (Paille-En-Queue), LST fédère cinq entreprises complémentaires Bartholet, Sogea Océan Indien-Vinci, SBTPC-Vinci, T&T et Suez Consulting, dont quatre basées à La Réunion.
À charge pour le groupement de s’atteler à la construction de ce second téléphérique dans le chef-lieu, d’une longueur de 1,3 km et qui reliera les quartiers de La Montagne à Bellepierre. L’entreprise locale TTS interviendra notamment sur la partie maintenance en qualité de sous-traitant du groupement. Un parking-relais de 304 places à la Vigie avec pôle d’échanges multimodal sera également construit. Deux cabines, d’une capacité de 50 personnes chacune, emprunteront ce tracé qui devrait attirer 3 000 voyageurs par jour et 7,5 millions de voyageurs selon les estimations de la Cinor. Cette dernière a engagé plus de 39,8 millions d’euros pour la réalisation de cet ouvrage afin de proposer une alternative au « tout auto » explique la collectivité.
[Rencontre avec le PDG du groupe MND, attributaire du téléphérique La Montagne/Bellepierre]urlblank:https://www.zinfos974.com/Rencontre-avec-le-PDG-du-groupe-MND-attributaire-du-telepherique-La-Montagne-Bellepierre_a156308.html
« Le groupement Payenke s’est démarqué avantageusement de la concurrence dans le cadre de la consultation pour ce marché de performance en valorisant les atouts du territoire », explique Mikaël Nacivet, directeur des Projets de Téléphérique à la Cinor. « C’est une solution d’avenir qui correspond en outre à la configuration de notre agglomération pour en assurer son développement urbain pérenne et durable », argumente-t-il.
Interconnecté aux réseaux de transport publics, il permettra de sécuriser et de fluidifier la route de La Montagne empruntée quotidiennement par un flux de plus de 12 000 véhicules.
Un mode de déplacement sûr, rapide et silencieux
« En dehors de ses qualités d’écomobilité et de franchissement d’obstacles, ce mode de déplacement sûr, rapide, silencieux et accessible à tous, réduira les temps de parcours grâce à une alternative pérenne et performante à la route départementale D41 », explique pour sa part Daniel Lacas, le DGS de la Cinor.
« De même, il facilitera la mobilité des 13 000 habitants du quartier de La Montagne, tout en offrant au secteur de nouvelles opportunités de développement urbain, économique et touristique. La ligne aura en effet une orientation touristique marquée et les usagers pourront profiter d’une vue incomparable sur la baie de Saint-Denis », complète ce dernier.
Enfin, le transport par câble, « avec un coût d’infrastructure nettement inférieur à celui des autres modes de transports collectifs, présente également l’avantage de consommer peu d’énergie ».
L’ouverture d’un second chantier de construction de téléphérique, après celui du tracé Chaudron/Moufia-Bois de Nèfles, la Cinor souhaite s’afficher à terme comme « le premier réseau de France du transport par câble à l’horizon 2023 », espère-t-elle.