Julien H., 27 ans, n’était pas à son procès ce jeudi 9 novembre. Le 14 mars dernier, en revanche, il a été vu partout et surtout là où il ne devait pas être.
Ce soir-là, il commence à se faire remarquer devant un restaurant de Saint-Pierre. La propriétaire le voit tourner autour d’un scooter, monter dessus et tenter de le bouger. Elle alerte tout le restaurant et plusieurs personnes sortent le confronter.
Avec aplomb, Julien va assurer qu’il s’agit de son scooter, avant d’expliquer qu’il l’avait vendu quelques jours plus tôt et qu’il s’était juste penché pour voir si c’était bien celui-là. Il part tout de même avant l’arrivée des forces de l’ordre.
Vers une heure du matin la même nuit, Judith* entend du bruit dans sa maison où elle vit avec son fils, sa belle-fille et leurs enfants. Elle sait que son fils est parti à l’extérieur chercher à manger et l’appelle pour lui demander si c’est bien lui qui est rentré. Elle entend bien un « oui« , mais il ne s’agit pas de la voix de son fils.
« Tout semble lui appartenir«
Au contraire, Judith reconnaît la voix de l’homme qui vient souvent sonner chez elle pour lui exiger de l’argent au prétexte que son fils lui devrait 2.000 euros. Elle s’enferme avec sa belle-fille et les enfants avant d’appeler la police. Une patrouille arrive rapidement et attrape Julien qui sort du domicile, une mallette à outil à la main.
Il va jurer que la mallette lui appartient et qu’il a les tickets pour le prouver, mais il est tout de même placé en garde à vue et mis en examen.
Absent à son procès et non représenté, il laisse le champ libre à la partie civile. « Elle a été terrifiée d’entendre sa voix. Il a l’habitude de venir essayer de récupérer de l’argent qu’il aurait prêté à son fils. Une fois interpellé, il dit que c’est sa mallette, et puis en fait non. Tout semble lui appartenir, donc il va chez les gens se servir« , argue Me Soizic Panefieu qui représente Judith. Elle demande 1.500 euros pour le préjudice moral et une interdiction de contact.
Pour le procureur, les faits sont caractérisés par les flagrants délits et ses explications sont « fantaisistes et incompréhensibles« . Il requiert une peine de six mois de prison et l’interdiction de paraître au domicile. Des réquisitions suivies par le juge qui laisse le soin au Juge d’application des peines d’estimer si la peine doit être ferme ou non. Il doit également dédommager Judith à hauteur de 400 euros.
Il a sûrement besoin d’une bonne raclée… Ah oui j’oubliais, on a pas le droit de faire ça… 6 mois de prison et pas encore sûr que ce soit fermé, avec des gens s choqués. Pas étonnant que la situation ne changera pas d’aussi tôt
Couper lui deux doigts il comprendra à force