Revenir à la rubrique : Faits divers

Saint-Pierre : Il ne vole pas, puisqu’il estime que c’est à lui

Un homme a été condamné à six mois de prison pour plusieurs vols à Saint-Pierre. Pris en flagrant en délit à chaque fois, il joue toujours la carte de l'objet qui lui appartient.

Ecrit par Gaëtan Dumuids – le jeudi 09 novembre 2023 à 16H12, mis à jour le vendredi 10 novembre 2023 à 07H00

Julien H., 27 ans, n’était pas à son procès ce jeudi 9 novembre. Le 14 mars dernier, en revanche, il a été vu partout et surtout là où il ne devait pas être.
Ce soir-là, il commence à se faire remarquer devant un restaurant de Saint-Pierre. La propriétaire le voit tourner autour d’un scooter, monter dessus et tenter de le bouger. Elle alerte tout le restaurant et plusieurs personnes sortent le confronter.

Avec aplomb, Julien va assurer qu’il s’agit de son scooter, avant d’expliquer qu’il l’avait vendu quelques jours plus tôt et qu’il s’était juste penché pour voir si c’était bien celui-là. Il part tout de même avant l’arrivée des forces de l’ordre.

Vers une heure du matin la même nuit, Judith* entend du bruit dans sa maison où elle vit avec son fils, sa belle-fille et leurs enfants. Elle sait que son fils est parti à l’extérieur chercher à manger et l’appelle pour lui demander si c’est bien lui qui est rentré. Elle entend bien un « oui« , mais il ne s’agit pas de la voix de son fils. 

« Tout semble lui appartenir« 

Au contraire, Judith reconnaît la voix de l’homme qui vient souvent sonner chez elle pour lui exiger de l’argent au prétexte que son fils lui devrait 2.000 euros. Elle s’enferme avec sa belle-fille et les enfants avant d’appeler la police. Une patrouille arrive rapidement et attrape Julien qui sort du domicile, une mallette à outil à la main.

Il va jurer que la mallette lui appartient et qu’il a les tickets pour le prouver, mais il est tout de même placé en garde à vue et mis en examen.

Absent à son procès et non représenté, il laisse le champ libre à la partie civile. « Elle a été terrifiée d’entendre sa voix. Il a l’habitude de venir essayer de récupérer de l’argent qu’il aurait prêté à son fils. Une fois interpellé, il dit que c’est sa mallette, et puis en fait non. Tout semble lui appartenir, donc il va chez les gens se servir« , argue Me Soizic Panefieu qui représente Judith. Elle demande 1.500 euros pour le préjudice moral et une interdiction de contact.

Pour le procureur, les faits sont caractérisés par les flagrants délits et ses explications sont « fantaisistes et incompréhensibles« . Il requiert une peine de six mois de prison et l’interdiction de paraître au domicile. Des réquisitions suivies par le juge qui laisse le soin au Juge d’application des peines d’estimer si la peine doit être ferme ou non. Il doit également dédommager Judith à hauteur de 400 euros.

Partager cet article
Thèmes : Saint-Pierre
S’abonner
Notification pour
2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Tipipe
25 jours il y a

Il a sûrement besoin d’une bonne raclée… Ah oui j’oubliais, on a pas le droit de faire ça… 6 mois de prison et pas encore sûr que ce soit fermé, avec des gens s choqués. Pas étonnant que la situation ne changera pas d’aussi tôt

Vache à Lait
24 jours il y a

Couper lui deux doigts il comprendra à force

Dans la même rubrique

Saint-Joseph : Le géant résiste au taser durant son interpellation

Lors d’un contrôle routier le soir d’Halloween, un Saint-Joséphois a refusé le test d’alcoolémie lors d’un contrôle routier avant de résister à son interpellation. Jugé hier par le tribunal de Saint-Pierre, il a été condamné à 18 mois de prison, dont 8 avec sursis.

Une enseignante condamnée en appel pour consommation de kétamine et de cocaïne

En quête d’une meilleure rémunération, une trentenaire venue de l’Hexagone, enseignante depuis une dizaine d’années, a cédé aux sirènes de la fête et des stupéfiants après avoir fait « de mauvaises rencontres » dès son arrivée. Interpellée en allant chercher un colis postal qui contenait de la kétamine et de la cocaïne, la prof avait bénéficié de la clémence du tribunal en première instance, lequel avait décidé que son casier resterait vierge. Jugée en appel à la demande du parquet, la prévenue a vu sa peine confirmée. Elle écope aussi de 121.400 euros d’amende. Sa condamnation sera inscrite à son casier judiciaire.