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Rivière des Galets: Dans les écoles, des bornes anti-moustiques simulant l’humain

Elles simulent la respiration humaine. Par l’émission de CO2 et d’un leurre olfactif, les bornes anti-moustiques permettent d’attirer et de capturer les femelles moustiques en recherche de proies humaines. Véritable piège, cet outil de prévention vectoriel est désormais déployé dans deux écoles du quartier de la Rivière des Galets, premier foyer infectieux de dengue de la commune. […]

Ecrit par – le jeudi 02 mai 2019 à 15H50
Elles simulent la respiration humaine. Par l’émission de CO2 et d’un leurre olfactif, les bornes anti-moustiques permettent d’attirer et de capturer les femelles moustiques en recherche de proies humaines. Véritable piège, cet outil de prévention vectoriel est désormais déployé dans deux écoles du quartier de la Rivière des Galets, premier foyer infectieux de dengue de la commune. Cinq sont déjà en place dans le groupe scolaire Eugène Dayot, six seront installés la semaine prochaine au sein de l’école maternelle Laurent Vergès.

« Une fois les femelles à proximité, elles sont aspirées (…) Elles sont capturées avant qu’elles piquent », explique Pierre Bellagambi, co-fondateur de Qista. Une technique qui permet selon lui de « faire chuter de 88% le taux de piqûres sur un rayon de 30 à 60 mètres autour de l’appareil »

 

Le déploiement de ces bornes dans les groupes scolaires se chiffre à près de 38.000 euros, maintenance comprise, financés à hauteur de 80% par l’ARS. « La santé des enfants n’a pas de prix », réagit Olivier Hoarau, le maire de Port, pour qui ce dispositif « a montré toute son utilité pour une installation dans les écoles »Un outil parmi d’autres, rappelle le premier magistrat : « Il y a aussi tout un travail mené par les services de la Ville. Nous avons enregistré une  forte diminution du nombre de cas de dengue sur les trois premiers mois de l’année ».

Si une grande partie des clients de Qista sont des collectivités, 43% sont des particuliers. En plus de La Réunion, le système a fait des adeptes en métropole (17.000 unités vendues), mais aussi en Europe, en Amérique du Nord, ou encore en Polynésie et en Nouvelle-Calédonie. 

 

Une fois pris au piège dans l’appareil, les insectes atterrissent dans un filet, qu’il convient de changer régulièrement. « Les machines ont un mois d’autonomie », précise-t-il. Selon les concepteurs, le leurre olfactif ne diffuse aucun produit toxique dans l’air. La solution est dite « bio inoffensive » pour les plantes, les animaux et les autres insectes. 
 
Cumuler les outils


« Il y a une nécessité de cumuler tous les outils disponibles pour éliminer les moustiques. Aujourd’hui on a des techniques de piégeage qui sont assez efficaces », indique Sébastien Dehecq, entomologiste au service de lutte anti-vectoriel de l’ARS. Testé à Saint-Paul, l’outil a en effet permis de diminuer de manière significative les quantités de moustiques observés. « Dans le même temps, l’ARS a commencé le porte-à-porte pour installer d’autres types de pièges très mobiles [chez les particuliers]. Il s’agira de voir si avec les deux types de pièges, à l’échelle du quartier, on diminue la quantité de moustique perpétuellement présente ». 

 

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